Après les infrastructures hyperconvergées et leur modèle tout en un, HPE avance le concept de Composable Infrastructure que l’on compose et dessine en fonction de ses workloads et de ses applications et ce quel que soit l’environnement cible, natif, cloud, virtualisé ou en conteneur. Synergy traduit la vision de l’hybridation des systèmes de HPE.
«L’infrastructure hybride englobe l’IT traditionnelle ainsi que les clouds privés et publics, soit des technologies cloud et non cloud et l’administration, l’automatisation et l’orchestration», explique Bill Hilf, Senior Vice President, General Manager, HPE Cloud. «Il s’agit de trouver le bon équilibre», renchérit Paul Miller, Vice président Marketing, HPE Converged Data Center Infrastructure.
Ce projet avait été présenté lors de l’édition US de Discover en juin 2015. HPE Synergy est aujourd’hui un produit commercial dont la disponibilité est prévue pour le second trimestre 2016 auprès du réseau de partenaires.
Matériel «composable»
Derrière, l’idée est de fournir un modèle d’infrastructure unique (contenu dans un format d’armoire classique) qui permet d’ajuster méticuleusement et dynamiquement des ressources de stockage, compute et réseau au plus près des workloads et de leurs contraintes. Le tout s’adossant à la programmatique, donnant ainsi la flexibilité que l’on attend du «Software-defined».
En apportant ce type de matériel «composable», l’objectif de HPE est de réduire les coûts des datacenters et le temps requis pour mettre en route de nouvelles applications. L’intelligence tient dans le logiciel qui recherche les ressources disponibles et qui assemble les pools de traitement et de stockage. Les configurations détaillées requises par des applications particulières peuvent être sauvegardées sous la forme de modèles (templates) et déployées à travers Composer. Quand l’un de ces modèles est lancé, il configure le matériel de façon programmée, sans aucune intervention humaine, selon HPE, ce qui réduit les risques d’erreurs et accélère le processus. Le logiciel permettant de gérer l’ensemble peut aussi stocker des images de systèmes d’exploitation et les appliquer lorsqu’un serveur est configuré, automatisant ainsi également ce processus.
Pour cela, Synergy s’appuie sur plusieurs composants. Dont le principal, OneView Composer, pour assembler les pools ressources taillées spécifiquement pour des applications. Mission : assembler des ressources physiques et virtuelles à partir d’un système de templates, disponible dans une bibliothèque. Cette bibliothèque de templates propose d’ajouter des composants clé comme une base de données, par exemple, et d’y allouer des ressources associées, qui seront automatiquement distribuées sur Synergy.
Ce qui veut dire, encore, que les capacités peuvent être ainsi allouées, supprimées, ré-ajustées, ou ré-allouées à d’autres ressources… alors que les infrastructures traditionnelles restent plus statiques ! En clair, on construit une infrastructure sur un mode Lego, pour correspondre aux workloads, segment par segment, tant en matière de logique que de ressources physiques. Synergy permet de dimensionner rapidement l’infrastructure pour coller aux besoins applicatifs.
Par-delà les limites physiques du matériel
L’idée d’une infrastructure composable n’est pas nouvelle, Cisco l’a vulgarisée via ses serveurs UCS M Series. HPE franchit un pas de plus en supprimant les limites physiques du matériel logé dans le châssis. Selon Paul Durzan, Vice President, HPE, il n’y a plus de ratios de stockage par rapport au compute. Donc, plus de blocage. Et plus besoin d’acheter une autre boîte !
Synergy pourrait permettre aux entreprises de rationaliser leurs processus d’achat parce qu’elles n’auront plus besoin de commander de nouveaux matériels sur la base d’applications particulières ou de spécifications de capacités. Synergy leur donnera davantage de flexibilité pour configurer leurs systèmes après leur installation.
Ce projet pose un jalon de plus vers des systèmes qui seraient encore plus composables et qui permettraient à des processeurs et à des puces mémoires d’être reliés de façon programmable pour travailler ensemble. Selon IDC, Synergy concernera en premier les clients utilisant des serveurs lames… et HPE en compte beaucoup !