Livraison des premiers services de cloud public du consortium CTA (Cloud Team Alliance) emmené par le français Numergy au bénéfice de 56 entités européennes. La CTA devra, toutefois, partager le marché avec quatre autres fournisseurs référencés, Atos, BT, IBM et Microsoft -ce dernier via Accenture et Comparex.
En plus de Numergy, filiale de l’opérateur SFR, la CTA comprend trois fournisseurs européens d’informatique à la demande : le portugais Portugal Telecom, l’espagnol Gigas et l’italien Enter. Le marché total se monte de 5 à 13,9 millions EUR sur trois ans.
Souhaitant faire appel à des ressources de cloud public pour ses besoins propres, cette approche est une première pour l’Union européenne, dont la Commission européenne et ses 33 Directions Générales.
Depuis déjà fin 2012, la Commission avait fait part de son besoin de solutions cloud en termes d’infrastructures, de capacité de calcul et de réseau. Le but pour le consortium est de proposer une offre cloud en IaaS (Infrastructure as a Service) dont bénéficiera la Commission, ainsi que d’autres institutions de l’Union européenne, afin de sécuriser ses données qui seront hébergées sur le territoire européen et permettre une interopérabilité entre les pays pour les utilisateurs de la solution. Ainsi, les entités de l’Union Européenne exprimeront leurs besoins en termes de cloud et pourront choisir la solution la plus adaptée, techniquement et géographiquement.
Belle victoire, en particulier, pour Altice Group, maison mère des opérateurs SFR et Portugal Telecom. Le groupe de Patrick Drahi, est plus connu en Belgique via la société Numericable. Et pour avoir racheté les activités françaises de l’éditeur Roularta. Altice est un groupe international regroupant des entreprises de communication, des opérateurs de télécommunication et des câblo-opérateurs. Il est présent en France, au Portugal, au Benelux, en Israël, en Suisse et, depuis peu, aux Etats-Unis. Voici quelques mois, Altice avait tenté de racheter Base, finalement repris par Telenet. Plus récemment, ce fut VOO, via sa maison-mère Nethys. Le nom de Proximus a également circulé… Pour le tycoon franco-israélien, l’avenir passe nécessairement par le Benelux.