HPE et CSC vont regrouper leurs activités de conseil et de services dans une co-entreprise attendue en mars 2017.
HPE se désengage des services, fusionnant son activité avec celle de CSC, à la recherche d’un partenaire depuis quelques mois. L’opération valorise l’activité de services aux entreprises de HPE à environ 8,5 milliards USD après impôts. Peu cher si on se souvient que HP avait racheté EDS pour 14 milliards USD en 2008…
Le nouvel ensemble, attendu en mars 2017, pèsera 26 milliards USD de revenus, avec plus de 5.000 clients dans 70 pays selon HPE et CSC qui, en unissant leurs services et en les centrant sur la transformation digitale, estiment pouvoir mieux rivaliser avec IBM. La nouvelle société sera détenue à parité par HPE et CSC. Elle sera dirigée par Mike Lawrie, le CEO de CSC; Meg Whitman, la président de HPE, en rejoindra le conseil d’administration.
C’est la deuxième opération du genre pour Meg Whitman. L’an dernier, elle avait signé la fin du géant informatique HP en se séparant de ses activités dans les PC et les imprimantes, deux secteurs en décroissance regroupés dans une nouvelle entité, HP Inc. A l’époque, HPE devait gagner en agilité et mieux valoriser les bonnes cartes de son jeu. Visiblement, la méthode a convaincu. Aujourd’hui, rebelote. Les arguments sont d’ailleurs les mêmes que ceux évoqués à l’époque : plus d’agilité et des retours plus rapides pour les clients…
Si cette séparation des services fait perdre 37% de ses revenus, HPE se sent plus à l’aise : les services rapportent moins, aujourd’hui, que les serveurs et réseaux, qui ont progressé au deuxième trimestre de près de 7%… Et pour cause : avec le développement du cloud computing, les services informatiques subissent une lourde transformation. Les entreprises ont moins besoin de services traditionnels d’aide à la construction, la gestion et la maintenance de systèmes informatiques. En revanche, elles ont besoin d’être accompagnées dans l’adoption du cloud computing, de la mobilité, du big data ou de l’internet des objets.
Mais comment être le partenaire de cette transformation sans services, interroge Gartner ? Côté HPE, on tente de rassurer en précisant que les liens ne sont pas rompus. D’un autre côté, HPE sera plus libre de s’associer de façon plus ciblée avec d’autres fournisseurs de services, ce qui pourrait être intéressant. Il est question de partenariats. A voir. IBM ou Dell, pour ne citer qu’eux, associent toujours plus étroitement technologies et services.