Mobiles… Nous le serions tous. Pourtant, d’un individu à l’autre et, plus encore, d’une organisation à l’autre, la signification du terme change, estime Alain Huys (Mitel).
«Malgré le changement fondamental dans la façon dont nous sommes engagés dans la technologie, 83% des entreprises n’ont toujours pas mis en place une véritable stratégie mobile. Et lorsqu’elles l’ont fait, ce fut en mode réactif, observe Alain Huys, Country Manager Belgique et Luxembourg, Mitel. En conséquence, ces entreprises ne disposent pas d’infrastructures IT assez flexibles ou capables de s’adapter aux besoins de leurs salariés.»
La génération Y -les fameux Millenials- a bouleversé la façon dont nous travaillons. Pour preuve, le mot ‘travail’ ne fait plus référence au lieu vers lequel nous nous rendons chaque matin, mais plutôt à la mission que nous remplissons. Encourager les entreprises à revoir leur façon d’appréhender la technologie mobile est l’un des changements majeurs que cette génération a provoqué.
La culture de la mobilité au travail profite largement aux organisations qui bénéficient en retour d’une motivation et d’une productivité accrues de leurs employés. Selon Alain Huys, «les entreprises qui adoptent une stratégie mobile clairement définie attireront les meilleurs talents dans la mesure où les collaborateurs cherchent à évoluer dans des environnements nomades.» Toutefois, dès lors que les salariés de la génération Y recherchent des emplois leur offrant une forte mobilité, les entreprises attendent, en échange, un haut niveau de performances et d’implication.
Ces changements de comportements face à la culture du travail et à la mobilité influencent bien évidemment les décisions en matière d’investissements technologiques. «La génération ‘mobile first’ a l’habitude d’accéder aux informations et aux outils de communication via tous types d’appareils et de plateformes, à tout moment et où qu’ils soient, observe Alain Huys. La mobilité faisant partie intégrante de leur travail, ils ne veulent pas se sentir surveillés. Un climat de confiance est attendu. La technologie procure aux salariés un certain niveau responsabilité individuelle et aux entreprises un certain degré de supervision.»
Mobile First !
La génération Y s’attend à être mobile en toute situation et ce critère prend de plus en plus d’importance lorsqu’il s’agit de candidater pour un poste. De nombreuses entreprises l’ont compris et investissent dans des infrastructures agiles en mode cloud, leur permettant d’évoluer vers un modèle d’organisation ‘mobile first’. Cette obsession pour les smartphones et tablettes amène les Millenials à s’engager dans une lutte pour trouver un équilibre entre le fait d’être ‘toujours connecté’ et leur désir de concilier travail et vie privée.
«Cependant, concilier travail et vie privée ne fonctionne pas nécessairement partout. De nombreuses sociétés et même certains gouvernements ont entrepris des actions drastiques pour remédier au problème du collaborateur ‘toujours connecté’. Certaines entreprises désactivent par exemple l’envoi de mails sur les appareils mobiles à partir d’une certaine heure dans le but d’éviter que leurs collaborateurs ne tombent en dépression. Le ‘droit à la déconnexion’ est d’ailleurs actuellement débattu en France…»
Ce nouveau mode de travail peut aussi être source de conflit. De nombreux baby-boomers et personnes issues de la génération X (individus nés entre 1960 et 1980) s’interrogent sur la productivité des Millenials connectés à distance et absents du bureau. Ce manque de confiance est dû au fait que sans supervision, le travail à domicile peut être considéré comme… un jour de congé !
Pourtant, la mobilité représente une avancée technologique dans ce nouveau modèle de responsabilisation des collaborateurs car elle offre la flexibilité et l’attractivité recherchées par certains employés tout en maintenant des niveaux de performances élevés pour les entreprises. «De la même façon que les Millenials veulent être nomades, le management doit s’adapter et évoluer dans son approche et sa façon de manager les équipes de manière à tirer profit de cette mobilité au travail, qui touche sans cesse un plus grand nombre», complète Alain Huys.
S’adapter.
Le développement de solutions de collaboration dans le cloud facilite la gestion du travail nomade et atténue les préoccupations liées à la productivité tout en soulignant l’importance de disposer d’une stratégie mobile solide. Les télétravailleurs n’ont pas d’excuses : ils peuvent accéder aux dossiers et collaborer en temps réel avec leurs collègues, peu importe le lieu où ils se trouvent. Les avancées en matière de solutions de collaboration temps réel permettent en effet aux collaborateurs de travailler en équipe sur des projets en toute simplicité. Qui plus est, les chefs de projets et les managers ont la possibilité de savoir sur quels documents travaillent les collaborateurs et de mesurer ainsi leur degré d’implication.
«Les Millenials sont les principaux moteurs du changement dans le milieu du travail. Ils ont pris le relais de la génération X et ont favorisé l’évolution technologique de l’entreprise en modifiant les schémas conventionnels du travail. Par conséquent, la structure de l’entreprise classique a été irréversiblement transformée. L’entreprise doit désormais s’adapter pour rester compétitive dans un monde ‘mobile first’ en pleine mutation, conclut Alain Huys. La mobilité fait partie de notre quotidien au travail, et même si vous n’êtes pas un ‘collaborateur mobile’ au sens traditionnel du terme, vous agirez comme tel dans les faits !»