L’EMM ne suffit plus. Place à une approche centrée sur l’utilisateur
L’EMM ne suffit plus. VMware marie gestion d’identité, gestion de terminaux et fourniture d’applications en temps réel. Bart Coole, Country Manager Belux, VMware, explique cette révolution.
° Pour VMware, l’EMM ne suffirait plus ?
Bart Coole : «Notre façon de travailler change. Notre espace de travail, aussi. Il est devenu numérique, résolument. Et ce n’est pas l’entreprise qui l’impose, mais ses employés, les collaborateurs. Avant d’être des collaborateurs, nous sommes des consommateurs; on s’attend aujourd’hui à consommer les applications d’entreprise tout comme on consomme les applications publiques à vocation personnelle. Pour les plus jeunes, il est impensable, voire anachronique, d’utiliser un ‘poste de travail’ imposé par l’entreprise, qui plus est rarement compatible avec leurs habitudes numériques…»
° Faut-il comprendre par là que les utilisateurs dictent leurs desiderata ?
«Ne nous y trompons pas : proposer aux utilisateurs des moyens modernes pour accéder aux applications, quel que soit le terminal utilisé, l’endroit ou l’heure n’a pas pour seul but de satisfaire les utilisateurs. L’entreprise s’y retrouve. Cette démarche a aussi -et surtout- pour but de fluidifier l’utilisation des outils numériques de l’entreprise. Simplifier et accélérer l’accès aux applications, c’est avant tout un gain de productivité et d’efficacité !
«Ce n’est pas moins un défi. Assumer une approche consumériste des applications d’entreprise ne veut pas dire perdre le contrôle. Et le contrôle -synonyme de sécurité- est le point le plus sensible, pour ne pas dire le plus critique. Jusqu’ici, le plus souvent, cette démarche s’est résumée à déployer un ‘app store’ et à permettre aux utilisateurs d’y accéder en fonction de leurs droits, donc en fonction de leur profil.»
° Parler de mobilité revient donc à parler de sécurité…
«Le rêve des utilisateurs est aussi le cauchemar des responsables ICT pour d’évidentes raisons de sécurité. De fait, les applications d’entreprise sont hautement sensibles dans la mesure où elles exploitent le patrimoine numérique de l’entreprise qui constitue un avantage compétitif… Permettre aux utilisateurs d’accéder à cette information depuis n’importe où et n’importe quel périphérique revient alors à exposer le patrimoine numérique aux quatre vents. Je ne parle pas ici uniquement de risques liés à un usage mal intentionné -l’utilisateur qui copie le contenu d’un e-mail confidentiel sur son compte Twitter par exemple. Je considère aussi des risques liés à l’absence de contrôle du terminal et des usages : l’absence d’un anti-virus, l’absence d’un patch de sécurité ou encore la présence d’applications à la réputation douteuse sur le terminal ne sont que quelques exemples.»
° N’est-ce pas un dilemme pour nombre d’organisations ?
«Oui, un dilemme pour toutes les organisations. Toutes, sans exception, sont confrontées aux mêmes réalités, aux mêmes contraintes. Certes, il existe des solutions de MDM. Mais elles ne répondent que partiellement à la problématique dans la mesure où la question dépasse la mobilité. Chez VMware, nous avons réfléchi de façon globale, considérant non plus la mobilité comme la finalité, mais en travaillant sur l’espace de travail digital, qui consiste à créer un environnement numérique de travail sécurisé sur les terminaux mobiles susceptibles d’être utilisés par les employés de l’entreprise et de fournir une expérience utilisateur uniforme. La mise en œuvre complète de cette vision repose sur Workspace ONE, une solution plus qu’une technologie, qui intègre des fonctions de gestion d’identité, de gestion de terminaux et de fourniture d’applications en temps réel.»
° Une solution plus qu’une technologie, dites-vous. Cela mérite une explication…
«Avec Workspace ONE, nous avons réconcilié simplicité et sécurité. Il nous semblait important d’offrir toutes les garanties de sécurité en maintenant la qualité et l’uniformité de l’expérience utilisateur. Sur mon iPhone, j’accède à toutes mes applications d’une simple pression du pouce sur l’icône Workspace. Je peux donc immédiatement travailler. Les applications à usage professionnel sont isolées des autres. Si nécessaire, des fonctionnalités additionnelles pourront pousser plus loin l’isolation. Par exemple, le logiciel Boxer de cette suite permet de créer un espace sécurisé et chiffré contenant les e-mails, les contacts et le calendrier.»
° Résumons. Fini l’EMM, place aux bénéfices métiers de l’utilisateur ?
«Oui. Je ne suis plus contraint de m’identifier à chaque fois que je veux ouvrir une nouvelle application. Ma productivité, par conséquent, n’en sera que meilleure. C’est à ce niveau, d’ailleurs, que je positionne le ROI de la solution… Dans le sens où le service est sans couture entre poste de travail, web et mobile, c’en devient magique. ‘C’est ce dont j’ai toujours rêvé’, me disent les CIO à qui je présente Workspace ONE. Pour ce faire, VMware utilise SATS (Secure App Token System), un système breveté qui établit la confiance entre l’utilisateur, le terminal, l’application et l’entreprise. Si un doute subsiste, une action d’authentification supplémentaire peut être demandée avec l’outil VMware Verify reposant sur une authentification multi-facteurs. C’est important. Aujourd’hui, diverses études le montrent, l’attirance d’une société est directement lié à la façon dont ils manient les applications !»