SAP : de fournisseur de technologies à fournisseur d’innovation

L’innovation plus que les technologies. Les PME, en particulier, veulent pouvoir innover rapidement. Le cloud est le meilleur accès.

SAP s’envole, avec l’innovation comme moteur. SuccesFactors, par exemple, cartonne. En Belgique et au Luxembourg, la solution SaaS de Human Capital Management de SAP s’est accaparée 60% du marché, estime Gartner. Ariba, la solution de gestion des approvisionnements, commence à s’imposer, avec des projets significatifs. Jolis succès, encore, avec Concur et FieldGlass, alors que l’éditeur ne les propose sous son nom que depuis peu. Le plus souvent, ces solutions sont adoptées en mode cloud. Comparativement, pour HANA, les cycles sont plus lents dans le sens où les entreprises lient la plate-forme au renouvellement de leur infrastructure. «Globalement, nous accélérons. Tous nos produits phares rencontrent un formidable succès, en particulier via le cloud. Ce qui s’explique : le cloud fournit un accès rapide pour ne pas dire immédiat à l’innovation», commente Alain Georgy, Managing Director, SAP Belgium & Luxembourg.

Hier encore produit phare, l’ERP ne pèse aujourd’hui guère plus d’un tiers du chiffre d’affaires, contre près de 20% pour la Business Intelligence par exemple. C’est dire si l’association SAP-ERP est datée. Ce qui n’empêche pas SAP de multiplier les nouvelles références. Le plus souvent, ces derniers mois, dans les PME. Il s’agit de solutions légères, pour lesquelles le temps d’implémentation est réduit au minimum. «Pour innover, aujourd’hui, les entreprises préfèrent se conformer aux standards plutôt que se distinguer, analyse Alain Georgy. Elles ont raison : la valeur ajoutée est dans la richesse du produit, pas dans la personnalisation !»

Autre tendance, la préférence donnée aux versions légères, quitte à multiplier les roll-outs dans les filiales. C’est le cas des PME qui investissent dans une solution SAP pour déployer une nouvelle activité à l’étranger plutôt que mettre en place une filiale. Principale motivation ? Prendre position au plus vite à travers une présence en ligne. «Nous voyons de plus en plus de PME aborder l’international par ce biais. Elles n’hésitent pas à investir, conscientes qu’il leur en coûtera moins que créer une filiale. C’est un choix stratégique, qui relève le plus souvent du patron, voire du principal actionnaire.»

A entendre Alain Georgy, nos PME n’ont jamais été aussi dynamiques. Tant mieux : elles représentent quasi 80% du nombre de clients de la filiale belgo-luxembourgeoise, pour 38% du chiffre d’affaires. «En ce sens, le marché belgo-luxembourgeois est unique : aux Pays-Bas et dans les grands pays voisins, les PME ne pèsent guère plus de 18 à 20%.» Comparativement, les grandes organisations sont moins promptes dans leurs investissements, planifiant leurs décisions dans le temps.

«Jamais nous n’avons tant investi dans le support de nos partenaires, persuadés que c’est par leur biais que nous accélérons notre pénétration du marché, dont l’objectif, désormais, est centré sur l’innovation… Nos interlocuteurs changent, assure encore Alain Georgy. Ce sont aujourd’hui des représentants de la finance, de la logistique, des achats : ils veulent trouver la solution qui leur permette d’avancer rapidement, souvent même pour opérer différemment, voire créer de nouvelles opportunités.»

Et de conclure : «Quelle que soit leur taille, les entreprises réalisent chaque jour qu’elles doivent innover, que la transformation digitale n’est pas un concept creux, mais un véritable tremplin.»