KONE, IBM et Salesforce dans l’ascenseur. IoT et IA à tous les étages
KONE, le fabricant d’ascenseurs va utiliser des capteurs, l’intelligence artificielle d’IBM et le CRM de Salesforce pour prévoir des pannes et épauler son personnel de maintenance
KONE utilisera les plates-formes IoT et de développement du cloud d’IBM pour collecter des données provenant de différents capteurs et systèmes connectés aux ascenseurs, escaliers mécaniques, portes automatiques et couloirs de contrôle d’accès de KONE, utilisés par un milliard de personnes environ chaque jour.
«Nos systèmes envisagent et élaborent des hypothèses sur ce qui peut être en train de se passer et, dans une large mesure, ils apprennent. Ceci implique que plus ces systèmes ingèrent de données, plus ils deviennent intelligents. Pour KONE, ces technologies permettront aux ingénieurs de déterminer à l’avance le moment où une pièce d’un ascenseur devra nécessiter un entretien ou être remplacée, assurant ainsi une maintenance prédictive», indique Harriet Green d’IBM.
Globalement, les déplacements des personnes dans les bâtiments seront personnalisés, plus rapides, plus sûrs et plus agréables. Avec la mise en place d’une plateforme souple, les avantages potentiels n’auront d’autres limites que l’imagination des clients. «Autre avantage immédiat pour les gestionnaires de bâtiments : savoir à l’avance à quels étages d’un bâtiment les ascenseurs devront attendre à certaines heures de la journée», ajoute Harriet Green.
A terme, l’ idée est de remonter les insights de Watson au CRM de Salesforce. Par exemple, si un ascenseur est bloqué dans un immeuble, le technicien le plus proche qui dispose des bons outils et des pièces nécessaires sera automatiquement identifié et mobilisé pour intervenir sur le champ. Autre cas d’usage, les données de fonctionnement (remontées par IBM) seront communiquées -via Salesforce- au technicien pour sa tournée de révisions. Il disposera ainsi des informations les plus récentes et les plus pertinentes pour adapter sa check-list en approfondissant certains points qui pourraient devenir critiques. KONE emploie aujourd’hui plus de 20.000 techniciens d’intervention.
KONE a également décidé d’ouvrir les données collectées à des tiers. Les développeurs pourront donc y accéder via des API pour créer de nouvelles applications ou des services mixtes. Ceci dit, il ne s’agit pas de les rendre publiques pour autant. KONE pense réserver ces API à ses partenaires ou dans le cadre d’utilisations commerciales -donc payantes.
Un PoC est actuellement en cours avec une start-up estonienne qui conçoit des services de réception dématérialisée pour les immeubles de bureaux. Lorsqu’un visiteur s’enregistre sur un terminal (de type PoS/tablette) dans le hall d’accueil d’un bâtiment, son contact dans les bureaux est prévenu. Dès que l’autorisation est donnée par l’hôte, le chemin vers le lieu de rendez-vous est indiqué au visiteur -«prendre ascenseur B, étage 4» par exemple…