Watson, à nouveau star des coulisses de Roland Garros
Watson, le système d’intelligence artificielle d’IBM, opère sur les huit courts du stade Roland Garros. Cette année, il est accompagné de Gary, qui guide les visiteurs.
Plus de 3 millions de données collectées, 10.000 ports Ethernet, 40 km de câble, 4 datacenters publics et 2 privés, des applications analytiques, des équipes techniques, de statisticiens, de support et marketing. C’est une partie du dispositif IT mis en place par IBM pour collecter les données du tournoi de tennis de Roland Garros. En trente-deux ans, la nature de cette collaboration a bien changé. A l’origine, IBM fournissait seulement des PC à Roland Garros; aujourd’hui (jusqu’au 11 juin,) Watson -le système d’intelligence artificielle d’IBM- opère à de multiples niveaux.
Watson centralise, analyse et rationalise les données/statistiques du tournoi : joueurs, trafic sur le site, fréquentation, etc. Ainsi, Watson analyse en temps réel les tendances sur les réseaux sociaux, notamment les tweets postés concernant les joueu(ses)rs afin d’établir leur réputation à partir du pourcentage de tweets positifs ou négatifs. Sur le site officiel, on peut visualiser le volume des tweets et la perception positive autour des joueurs avec le Social Leaderboard, grâce à l’analyse de plus de 9 millions de tweets faite par IBM Streams. Le tournoi ne se joue pas seulement sur les courts mais aussi sur Twitter !
Watson est partout, sur les huit courts. Pour chaque partie, il détermine les trois «Clés du Match» de chaque joueur. A l’aide d’IBM SPSS Modeler, plus de 41 millions de points parmi les données stockées pendant les huit dernières années du Grand Chelem sont analysés pour mieux identifier les tendances qui se dégagent au fur et à mesure du déroulement des matchs sur le court. En analysant les confrontations passées et les styles de jeu, IBM peut en déduire, pour chaque joueur, les principaux critères statistiques qu’il doit atteindre pour optimiser ses chances de gagner.
Par exemple, en fonction des performances passées lors des tournois du Grand Chelem, un joueur peut avoir toutes les chances de gagner un match s’il est capable de remporter plus de 40% de points en retour de premier service, plus de 62% des points qui comptent entre 3 et 8 échanges, et au moins 55% de points sur sa première balle. Statistiquement, le joueur qui atteint plus de clés du match que son adversaire a plus de chance de remporter le set !
Version revue d’IBM Slamtracker
Autre outil lié à Watson, IBM Slamtracker donne en temps réel la progression du joueur par rapport à ses clés. Cette fonction transforme la façon d’assister à des matchs de tennis, qui sont désormais plus accessibles que jamais. Chaque spectateur, même s’il est joueur occasionnel, peut mieux comprendre le déroulement du jeu.
Actuellement, pour cette édition 2017, l’IBM Slamtracker affine les clés en intégrant de nouvelles données comme la position de la balle, le rythme du jeu et la profondeur des retours. Les données sont stockées dans une base DashDB sur Bluemix afin de bénéficier de la flexibilité du Cloud et de ses fonctions intégrées de développement.
Des analyses nouvelles sur les points importants sont mises à disposition des fans. La performance d’un joueur à un tournant du match (par exemple mené 0-40, 2 sets à 0) peut être comparée à son historique dans la même situation et à celle de joueurs de classement équivalents afin de mesurer toutes ses chances de se sortir d’un mauvais pas !
Gary, l’assistant virtuel intelligent des spectateurs
Cette année, l’application mobile Roland Garros est dotée d’une grande nouveauté : un agent conversationnel appelé Gary. Les spectateurs peuvent ainsi poser leurs questions pour trouver comment se restaurer, où se situent les différents services, comme les toilettes ou les boutiques du stade. Gary, avec son intelligence artificielle, est en mesure de comprendre et interpréter le langage humain, en français ou en anglais.
Cet assistant a été développé avec Watson Conversation, un service cognitif disponible sous forme d’API sur Bluemix. Les agents conversationnels (aussi appelés chatbots) se développent dans tous les secteurs de l’économie ou la relation client est primordiale, soit pour converser directement avec le client final et lui apporter une réponse à toute heure, soit pour aider le spécialiste dans sa réponse au client.