Open source, important moteur de l’innovation et de la digitalisation
L’open source s’impose comme une stratégie, un accélérateur de la transformation digitale en permettant aux organisations de mettre en œuvre de nouvelles applications plus rapidement.
«En 2017, l’open source a clairement quitté le cœur de Linux, le débat sur le système d’exploitation souverain ou sur la licence, pour devenir la plateforme évolutive et ouverte de transformation digitale.» Pour Stef Schampaert, Sales Manager BeLux, Red Hat, c’est une avancée majeure. Et symbolique : cette année, l’open source fête sa deuxième décennie d’existence, au moment où Red Hat, le leader mondial des solutions logicielles open source, souffle ses 25 bougies.
La perception de l’open source a changé. L’époque des développeurs en sandales et tee shirt a vécu. «Quand les GAFA ont commencé à développer les plateformes qui servent maintenant des centaines de millions d’utilisateurs, et deux milliards pour la plus grande, c’est bien vers l’open source qu’ils se sont tournés dès le départ, rappelle Bob Dubois, Cloud Business Development Manager BeLux, Red Hat. Puis, une fois qu’ils en ont adopté et amélioré certains composants, ou mis en open source ceux qu’ils ont créé, c’est tout un écosystème de sociétés et d’acteurs qui s’est engouffré dans leur sillage et qui continue d’innover sur les socles qu’ils ont ouverts. Dans les derniers exemples de ces ouvertures, au cœur des technologies du cloud, l’adoption très rapide de Kubernetes montre la force d’un tel modèle.»
L’open source ne doit donc plus être comparé aux progiciels du marché avec licence, car c’est plus que du logiciel : c’est une démarche, insiste le leader de l’open source. Une démarche outillée de création d’une plateforme numérique permettant à l’entreprise de développer et même d’acheter les applications qui deviennent le cœur de son métier.
L’open source s’impose comme une stratégie
«Jamais le contexte n’a été aussi favorable, estime Stef Schampaert. Les entreprises vivent actuellement une révolution digitale qui se traduit par une transformation, subie ou volontaire, sur plusieurs axes complémentaires.» D’abord, une transformation des modèles économiques. Ensuite, une transformation de la relation client et de l’expérience utilisateur, permise, voire poussée, par les nouvelles technologies. Également, une transformation du management et du fonctionnement interne. Enfin, une digitalisation des processus et le développement d’architectures agiles. Cette nouvelle ère digitale nécessite une réactivité, une agilité et de l’innovation permanentes pour répondre aux nouveaux usages. Le développement de l’innovation est un premier facteur de succès de cette transformation digitale, en démultipliant les capacités d’innovation internes et externes. La généralisation d’une culture digitale, quant à elle, permet aux acteurs de l’entreprise d’être moteurs de cette transformation.
L’open source s’impose comme une stratégie, un accélérateur de la transformation digitale en permettant aux organisations de mettre en œuvre de nouvelles applications plus rapidement et de les adapter à moindre coût, au rythme des réglementations et nouveaux besoins fonctionnels, explique Bob Dubois. Pour le responsable ICT, c’est le gage d’un cycle de développement réduit, d’un parc applicatif rationalisé, tout en restant à l’état de l’art constant des technologies et sans surcoût.
Au coeur de la transformation digitale
«Voici dix ans à peine, l’open source était considéré comme relativement exotique, on était un peu les ‘altermondialistes de l’informatique’, alors qu’aujourd’hui, l’open source est au cœur de toute la transformation numérique. Toutes les innovations technologiques qui boostent la transformation numérique dans les entreprises, comme le cloud, sont aujourd’hui portées par l’open source. C’est un peu le cœur du réacteur de la transformation numérique ! On voit d’ailleurs très nettement que les derniers bastions plutôt réfractaires dans le secteur privé tombent, comme le monde financier. Récemment, une banque belge de renom m’interrogeait sur les opportunités de l’open banking, sur le principe du partage pour avancer plus vite…»
Il ne faut pas y voir un effet de mode, mais une nécessité. Du coup, l’open source s’installe dans la durée, s’inscrivant dans une logique de standards et de maitrise du système d’information : l’interopérabilité, la transparence et le collaboratif sont autant de forces des solutions open source qui répondent aux enjeux des entreprises. «Si l’on prend les problématiques émergentes liées à l’éthique du digital avec l’intelligence artificielle, les algorithmes, la blockchain et l’IoT, l’open source apporte une véritable réponse dans la lisibilité et la capacité d’évolution du code qui permettent d’installer un premier socle de confiance, assure Stef Schampaert. Nous assistons là à un véritable changement de mentalité, les entreprises passent d’un statut d’utilisateur à celui de contributeur.»
Pour finir, le mouvement open dépasse le cadre de la technologie : l’open data, l’open access, l’open law, l’open democracy… sont autant de mouvements inspirés de l’open source.
Rétroliens/Pingbacks