Vos applications, le renouveau de l’entreprise
Innovation rime avec applications. D’ici 2020, 75% des applications seront créées et construites par les clients eux-mêmes et non plus acquises auprès des éditeurs. L’avis de Bart Coole, VMware.
Le cloud a donné un souffle de liberté aux développeurs d’applications. En 2020, ce seront près de 1000 milliards d’applications qui feront fonctionner l’économie moderne. Certaines études montrent que ce qui distingue une entreprise performante des autres est sa facilité à déployer de nombreuses applications ou à réaliser des modifications, dans une même journée alors que les autres se limitent à une par semaine ou par mois…
«Pour innover, en plus des applications traditionnelles, les entreprises seront amenées à développer elles-mêmes, se métamorphosant progressivement en sociétés éditrices de logiciels, estime Bart Coole, Country Manager, VMware Belgium-Luxembourg. Notre économie va se décliner en code informatique, donnant aux développeurs un pouvoir considérable. On leur confie le soin de traduire la stratégie de l’entreprise en code !»
Aussi, l’engouement pour le cloud hybride s’explique par le souhait des entreprises de refondre leur portefeuille applicatif, toujours dans le cadre de leur transformation digitale. A tel point que, selon une étude de Gartner, d’ici 2020, 75% des applications seront créées et construites par les clients eux-mêmes et non plus acquises auprès des éditeurs.
Pour cela, les développeurs souhaitent accéder à davantage de ressources (bases de données, composants SaaS, API…) dans de multiples clouds. Pour éviter le shadow IT, l’accès à ces ressources doit être le plus simple possible. Le but, estime VMware, est de rendre l’infrastructure totalement transparente pour les développeurs, tout en capitalisant sur les investissements déjà réalisés par les entreprises dans leur cloud privé -en déplaçant par exemple une application d’un cloud privé ne fonctionnant que 10% du temps vers un cloud public.
Confusion entre ‘libre-service’ et ‘open bar’ !
«On ne cesse de parler de transformation numérique en évoquant les nouveaux usages, mais on néglige de souligner les profonds changements qu’ils imposent tant aux méthodes de développement qu’aux moyens de production, constate Bart Coole. Très rapidement les développeurs ont vu dans le cloud l’opportunité de disposer facilement et rapidement de ressources informatiques adaptées à chaque étape du cycle de vie d’une application. Rançon du succès, certains ont quelquefois confondu ‘libre-service’ et ‘open bar’ en allant puiser inconsidérément dans le cloud public les ressources sans prendre conscience de l’impact en termes de coût et de complexité lorsqu’il s’agira de rapatrier les applications développées dans le cloud public vers le datacenter privé…»
Tout va très vite aujourd’hui et tout doit se faire de manière transparente pour l’utilisateur. «Plus facile à dire qu’à faire, me disent les entreprises que je visite, constate Bart Coole. Tout dans le cloud ? Non, pas forcément. Notre objectif chez VMware est de faire tomber les frontières entre cloud public et cloud privé, l’idée étant de changer la vision du datacenter de demain. Nos API permettent aux clients et aux développeurs de vivre l’expérience du cloud public partout dans le monde. Grâce à un référentiel de politiques, il est possible de définir qui peut communiquer avec qui. Notre technologie permet de facilement mettre en oeuvre une application cloud native moderne et sécurisée réplicable depuis un ordinateur de bureau jusqu’à un mainframe. Ce modèle différent permet de gérer plus efficacement un datacenter.»
Un autre défi consiste à davantage positionner VMware dans l’espace de la sécurité. «Nous disposons déjà d’outils de microsegmentation et d’autres outils de sécurité dans la surcouche de virtualisation de réseau NS, et nous entendons nous appuyer là-dessus.» Un élément essentiel de cette avancée concerne l’approche Layer 7 de la cybersécurité qui utilise les bons attributs connus des applications comprises dans le nouveau Firewall Service-defined de VMware. C’est une approche exclusive, qui n’en serait qu’à ses débuts.
Liberté, fiabilité et développement durable
«NSX est un pur SDN. Mon point de vue sur le Software-Defined Network est qu’il a atteint un niveau d’adoption plus étendu et qu’il en est à diverses étapes de déploiement», indique encore Bart Coole. Le SDN a un pouvoir évident de transformation, et il a influencé la manière de penser et de s’organiser des clients. L’un des plus grands défis est de faire évoluer les compétences de l’ingénieur réseau traditionnel pour qu’elles soient plus adaptées à un environnement de logiciels SDN. Ça consiste essentiellement à définir des politiques et savoir qui peut parler avec qui. Désormais, les équipes réseaux participent davantage à ce type de programmation et ce sera encore plus le cas demain.
Si on regarde aujourd’hui la proposition de valeur de VMware, elle tient en trois mots : liberté, fiabilité et développement durable. La liberté, car VMware permet de s’affranchir complètement des infrastructures, afin de faire tourner indifféremment les applications sur un cloud public ou privé -avec, évidemment, une réversibilité. La fiabilité, car la plupart des sites auxquels se connecte le public s’appuient sur des technologies VMware, ce qui impose une sécurité sans faille. Le développement durable, en optimisant la consommation de ressources informatiques -ce que proposait déjà à sa création VMware avec plusieurs machines virtuelles fonctionnant sur un seul serveur- pour réduire l’impact environnemental des infrastructures.
Des applications composites pour plus d’agilité
La transformation digitale implique une nouvelle agilité des entreprises, pour laquelle le cloud a un rôle prépondérant, c’est évident. Cette agilité se traduit par des applications composites, fonctionnant pour partie sur un ou des cloud(s) public(s), pour partie sur un ou des cloud(s) privé(s). «La façon dont les applications sont développées et déployées a radicalement évolué. La base de données restera par exemple dans un datacenter privé, avec des microservices appelés sur le cloud public par exemple, décrit Bart Coole. Aujourd’hui, la totalité de nos clients nous consulte pour moderniser leur datacenter via une plate-forme privée hyperconvergée et l’extension d’une partie de leur infrastructure vers les plateformes publiques comme AWS.»
Mais pour cela, la modernisation des datacenters privés est nécessaire avant d’intégrer des outils du cloud public. Pour y parvenir, il convient de maintenir une homogénéité de l’infrastructure logicielle (calcul, stockage, réseau, sécurité…) de bout en bout, tout en assurant la continuité des opérations (gestion du cycle de vie de l’application avec les mises à jour, etc.). «Cette modernisation se traduit par des réductions de coûts et un time-to-market plus court, grâce notamment à l’automatisation.»
Si le datacenter reste par nature centralisé, des nano-datacenters plus petits pourraient apparaître, en bordure de réseau -le fameux edge computing. Le moteur de cette évolution est la profusion de données, provoquée notamment par l’Internet des objets. A titre d’exemple, une voiture autonome générera plusieurs téraoctets chaque jour. Ce qui pose là aussi de nouveaux problèmes de connectivité et de sécurité, que s’attache à résoudre VMware.
Sur ce point, VMware est en train de devenir un véritable acteur de la sécurité. «On a parlé pendant de nombreuses années de l’importance de sécuriser la virtualisation. Aujourd’hui, c’est plutôt comment la virtualisation peut être au service de la sécurité», remarque Bart Coole. Et c’est là qu’une solution comme AppDefense se veut révolutionnaire dans son approche, tirant parti de la virtualisation pour analyser le comportement d’une application et détecter quand elle dévie de la normale.