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Natick, leçons d’une immersion de deux ans

Sep 16, 2020 | Data Center | 0 commentaires

Après un nouveau test de deux ans au large des îles Orcades, le data center de Microsoft a été récupéré. Sorti de la mer, Natick livre ses premières leçons.

Natick sort des eaux des Orcades. Le projet, sous la forme d’une citerne étanche de 40 pieds contenant 12 racks pour un total de 864 serveurs et un système de refroidissement connexe, a été remonté à la surface.

La première conclusion est que le taux de défaillance des serveurs au sein du data center sous-marin était inférieur à celui d’un data center classique. «Notre taux de défaillance dans l’eau est un huitième de ce que nous voyons sur terre, observe Ben Cutler, Special Project Leader, Microsoft. Le secret ? Supprimer la présence humaine et remplacer l’oxygène par de l’azote. La fiabilité des systèmes n’en sera que plus grande.»

Les data centers sous l’eau à proximité des villes côtières

Le projet Natick n’en est pas à sa première étape. La première a démarré en 2015 avec une immersion de quatre mois au large des côtes californiennes. Aujourd’hui, la deuxième phase (immersion en juin 2018) vient de se terminer au large des Orcades. Prochainement, Microsoft entamera une nouvelle phase centrée sur le cycle de vie des serveurs, de leur retrait à leur recyclage.

L’idée originelle ? Plus de la moitié de la population mondiale vit à moins de 120 miles de la côte. En plaçant les data centers sous l’eau à proximité des villes côtières, les données auraient une courte distance à parcourir, au bénéfice d’une navigation rapide et fluide sur le Web, le streaming vidéo et le jeu.

Densification des ressources

Autre enseignement, la consommation énergétique d’une telle solution est maîtrisée. Pour le projet Natick, l’énergie a été fournie par les îles Orcades, qui s’appuie sur l’éolien et les marées. Ce test peut donc s’inscrire à la fois dans une démarche de densification des ressources cloud. On peut imaginer des grappes de data centers sous-marin pour étendre la capillarité d’Azure.

«Nous avons laissé le data center rempli d’azote sec, donc l’environnement y est assez bénin, a déclaré Spencer Fowers, Principal Member Of Technical Staff, Microsoft. La question est de savoir comment les gaz qui sont normalement émis par les câbles et autres équipements peuvent avoir modifié l’environnement de fonctionnement des ordinateurs.»

Des centres au plus près des clients

L’équipe travaille aujourd’hui sur l’hypothèse que l’atmosphère d’azote, qui est moins corrosive que l’oxygène, devrait être exploitée davantage. Il s’agirait de voir, aussi, comment, dans le futur, réduire au minimum la présence humaine dans les data centers.

«Alors que nous passons du cloud computing générique au cloud et à l’informatique de périphérie, nous constatons de plus en plus le besoin d’avoir des centres de données plus petits situés plus près des clients au lieu de ces grands centres de données d’entrepôt au milieu de nulle part», estime encore Spencer Fowers.

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