Data Center
Infrastructure, Servers, Network, Storage
Protection des données, le grand leurre
Décalage très net entre les attentes des entreprises et la capacité de l’infrastructure IT à répondre au défi de la protection des données.
Protection des données, on est loin des attentes. Selon la toute dernière étude Veeam Data Protection Trends Report 2022, 89 % des entreprises ne protègent pas suffisamment leurs données.
On peut donc parler d’un écart entre la quantité de données qu’elles peuvent se permettre de perdre après une panne et la fréquence à laquelle elles réalisent des sauvegardes. Cet écart a augmenté de 13 % au cours des 12 derniers mois. Ce qui indique que si le volume et l’importance des données ne cessent de croître, il en va de même pour les difficultés à les protéger de manière satisfaisante. La raison principale de cette évolution est que les défis de protection des données auxquels sont confrontées les entreprises sont immenses et de plus en plus variés.
« La croissance du volume des données ces deux dernières années -depuis la pandémie- a plus que doublé, observe Anand Eswaran, CEO, Veeam. Et les risques liés à leur protection ne font que croitre, à commencer par les ransomwares… Les entreprises perdent du terrain alors que les plateformes de production se modernisent plus vite que leurs méthodes et stratégies de protection. »
L’écart de protection des données se creuse
Pour la seconde année d’affilée, les cyberattaques ont été la principale cause d’interruption d’activité. 76 % des entreprises ont signalé au moins un incident de ransomware dans les 12 derniers mois. Ces événements sont alarmants, non seulement par leur fréquence, mais aussi par leur puissance, estime Veeam. Pour chaque attaque, les entreprises n’ont pas pu récupérer 36 % de leurs données perdues, ce qui prouve que leurs stratégies de protection des données ne leur permettent pas aujourd’hui de prévenir les attaques de ransomware, d’y remédier et de s’en remettre.
« Alors que les cyberattaques deviennent de plus en plus complexes et difficiles à prévenir, les solutions de sauvegarde et de restauration sont des bases fondamentales de la stratégie de protection moderne des données de toute entreprise », commente Danny Allan, CTO, Veeam.
Pour combler l’écart entre les capacités de protection des données et ce paysage de menaces croissant, les entreprises dépenseront environ 6 % de plus par an pour la protection des données que pour des investissements informatiques plus larges. Même si cela ne suffira pas à inverser la tendance selon laquelle les besoins en matière de protection des données dépassent les capacités d’exécution, il est bon de voir leurs dirigeants reconnaître la nécessité urgente d’une protection moderne des données.
Cloud et conteneurs changent tout !
Alors que le cloud continue de s’affirmer comme la plateforme dominante pour les données, 67 % des entreprises utilisent déjà des services cloud dans le cadre de leur stratégie de protection, tandis que 56 % emploient dès aujourd’hui des conteneurs en production ou prévoient de le faire dans les 12 prochains mois.
La diversité des plateformes va s’accentuer en 2022. De plus, la proportion des datacenters (52 %) et des serveurs cloud (48 %) va continuer de s’équilibrer. C’est l’une des raisons pour lesquelles 21 % des entreprises citent la capacité de protéger les workloads hébergés dans le cloud comme le critère d’achat principal pour une solution de protection de leurs données en 2022 et 39 % considèrent les capacités IaaS/SaaS comme la caractéristique déterminante d’une protection moderne en la matière.
Toujours des pannes d’infrastructure
Autre élément sensible de l’étude : 90 % des participants à l’enquête disent souffrir d’un « écart de disponibilité » entre leurs SLA et la vitesse à laquelle ils peuvent rétablir leur productivité (soit une hausse de 10 % par rapport à 2021), mais aussi un défaut de protection des données et des erreurs humaines bien trop courantes.
Bien que la sauvegarde soit un élément fondamental de toute stratégie de protection, 18 % des données des entreprises ne sont pas sauvegardées et demeurent donc totalement sans protection ! Les défaillances techniques sont la cause la plus fréquente d’interruption d’activité, dans la mesure où 53 % des participants en moyenne ont connu des pannes d’infrastructure ou de réseau ou encore de serveur (matériel ou logiciel). 46 % d’entre eux ont été victimes d’une erreur de configuration par un administrateur et 49 % d’une suppression accidentelle, d’un écrasement ou d’une corruption de données par des utilisateurs.