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Fujitsu signe la fin des mainframes et serveurs Unix
Fujitsu cessera la production et la vente de ses mainframes durant son exercice fiscal 2030 et de ses serveurs Unix un an plus tôt.
Les mainframes de marque Fujitsu vivent leurs dernières années. Le géant japonais mettra un terme à ses activités mainframes et serveurs Unix d’ici la fin de la décennie. A cette échéance, les clients du groupe auront été invités à migrer leurs systèmes vers un modèle cloud. Ou à choisir une autre voie, avec un autre constructeur.
Les services de support, en revanche, seront étendus cinq années supplémentaires. Le support sera ainsi assuré jusqu’en 2034 pour les serveurs Unix et 2035 pour les mainframes.
L’histoire d’Unix chez Fujitsu remonte à 1985, avec l’OS UTS/M fonctionnant sur ses mainframes. Six ans plus tard, lancement de son premier serveur Unix dénommé DS/90 7000. Les derniers modèles, aujourd’hui commercialisés, sont des Sparc M12 sous Solaris, plus les mainframes GS21.
Et demain ?
A travers sa roadmap, le constructeur prévoit encore de faire évoluer ses mainframes en 2024. Idem pour les serveurs Sparc M12, avec des améliorations annoncées durant cette année 2022. D’autres sont programmées pour 2026.
Toutefois, une note de bas de page indique aussi que la feuille de route peut être amenée à être modifiée sans avertissement. Fujitsu reconnait par là dépendre des choix d’Oracle, plus vraiment motivé à poursuivre l’aventure Sun…
Le japonais tourne une page de son histoire. S’il compte rebondir sous la marque Fujitsu Uvance, centrée sur le cloud, il laisse ses clients face à un choix cornélien : poursuivre avec IBM ou abandonner les grands systèmes ?
La fin du mainframe
Contrairement aux clients de serveurs Unix qui peuvent transférer plus facilement la charge de travail vers Linux, les clients de serveurs mainframe n’ont pas d’alternative meilleure et viable. Si Linux a remplacé Unix, il n’y a rien pour les mainframes, constate Gartner. Quand le matériel disparaît, que fait-on des applications ?
Pour les utilisateurs du mainframe de Fujitsu, la réalité est assez dure : migrer les charges de travail vers un autre endroit ou reconstruire des applications sur une nouvelle infrastructure moderne à partir de zéro ?
Pour les analystes de Omdia, ce choix pourrait accélérer la fin de carrière du mainframe. D’ici 2025, le commerce du mainframe ne devrait pas représenter plus de 3,9 % de l’ensemble des revenus des serveurs…
Au contraire, le marché des serveurs Unix semble meilleur, avec des systèmes Power et Sparc qui devraient livrer plus de 30 000 modèles d’ici 2025. C’est beaucoup, bien qu’en déclin -à un rythme beaucoup plus lent. En revanche, les systèmes ARM et x86 se développent.
HPC en mode « as-a-service »
Dans le cadre de sa vision de « l’informatique hybride », l’un des sept domaines d’intervention clés qui sous-tendent la marque, Fujitsu vise à fournir un accès à des ressources informatiques telles que le HPC en mode « as-a-service », offrant aux utilisateurs un accès à des fonctionnalités avancées chaque fois que nécessaire, ainsi que comme support comme la détection prédictive des pannes pour la continuité des activités et les systèmes et environnements informatiques résilients qui minimisent l’impact des pannes.
Un élément crucial de ce modèle comprendra la fourniture aux utilisateurs d’une technologie qui offre une garantie de sécurité et d’authenticité des données, y compris des environnements technologiques opérationnels tels que les environnements physiques des usines, insiste encore Fujitsu.