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NTT Ltd, l’Edge-as-a-Service résolument
Edge et 5G. Les compétences combinées de VMware et de NTT Ltd. Une approche unique pour répondre à une attente de plus en plus forte du marché.
Quelque 2,9 gigawatts de nouveaux datacenters en cours de construction dans le monde, contre 1,6 gigawatts en 2020, a chiffré récemment Cushman & Wakefield. L’activité se concentrera davantage sur l’edge, où VMware prévoit un changement radical dans la répartition de la charge de travail. Gartner confirme. A en croire ses analystes, à l’horizon 2025, 75 % des données seront créées et traitées en dehors des centres de données traditionnels.
« Qui dit edge dit subsidiarité, explique Robin Joncheere, Managing Director, NTT Ltd. Il s’agit de définir quel est le meilleur endroit entre le cloud ou la périphérie du réseau pour recueillir, stocker et traiter la data. Le tout selon une approche décisionnelle et d’efficacité opérationnelle et économique. Cette prise de décision, on s’en doute, varie en fonction des situations et des écosystèmes informatiques. »
A la périphérie, on peut enregistrer les données plus granulaires nécessaires pour garder un œil sur l’application logicielle ou le matériel pour d’éventuels problèmes fonctionnels. Ces données peuvent ensuite être sous-échantillonnées en un ensemble d’informations moins épais. Elles peuvent aussi être déplacées de la périphérie vers le cloud pour être utilisées par l’entreprise dans son ensemble pour une analyse plus approfondie.
Un temps de latence ramené à pratiquement zéro
Techniquement, la solution Edge-as-a-Service de NTT Ltd assortie de l’Edge Compute Stack de VMware comprend une connexion 5G privée. Fournie par NTT Ltd, elle se présente comme une solution intégrée dont la première caractéristique est d’accélérer l’automatisation des processus d’entreprise. « Pratiquement, on ramène le temps de latence des applications à pratiquement zéro en périphérie du réseau. Ce qui optimise les coûts, poursuit Robin Joncheere. Et améliore l’expérience utilisateur dans un environnement sécurisé. »
L’alliance est intéressante. Edge et 5G ont des destins liés. Le déploiement généralisé des réseaux 5G permettra le développement de l’edge computing et son utilisation dans des applications industrielles. Il est, en effet, encore difficile aujourd’hui de faire dialoguer des machines de robotique entre elles avec un seul Wi-Fi industriel. La 5G ouvre la voie à un très fort débit et, surtout, à une très faible latence. Ce dernier aspect, on l’a compris, est essentiel.
Edge, traitement local, bénéfices immédiats
« A mesure que la 5G va prendre de l’ampleur, nous devrions voir l’edge computing prendre son essor dans les applications industrielles. Cela inclut notamment la multiplication des jumeaux numériques, estime Robin Joncheere. J’entrevois une révolution dans la manière dont on supervise et maîtrise la maintenance prédictive des installations. »
Selon le principe de subsidiarité, toutes les données récoltées d’un applicatif n’ont pas vocation à être traitées en machine learning. Et elles ne seront pas forcément stockées dans des data lakes. Aussi, l’enjeu consiste à les sélectionner en fonction de leurs finalités. L’edge computing permet désormais de les traiter localement. Et en tirer des bénéfices immédiats, sans pour autant encombrer les serveurs cloud.
Cette flexibilité n’est rendue possible que par l’allégement des environnements informatiques et le développement des conteneurs, qui sont des espaces d’exécution dédiés aux applications logicielles. Ils permettent plus de légèreté et de portabilité. Autrement dit, cloud et edge computing, loin d’être antinomiques, fonctionnent en complémentarité, selon les besoins de calcul et de stockage des données.
De nombreux domaines et secteurs concernés
« Avec notre offre Edge-as-a-Service, nous arrivons au bon moment, assure Robin Joncheere. Les entreprises sont de plus en plus distribuées, de l’architecture numérique sur laquelle elles s’appuient à la main-d’œuvre humaine qui alimente leur activité au quotidien. Cela a entraîné un changement radical dans tous les secteurs, modifiant l’endroit où les données sont produites, livrées et consommées. »
De nombreux domaines et secteurs sont concernés. Les précurseurs sont l’énergie et les services ; ils sont suivis de près par l’industrie, les transports et la logistique. D’autres secteurs, qui ont besoin d’une grande vitesse d’analyse de données comme la santé ou la finance, sont également intéressés. Demain, ce sera aussi le cas des voitures autonomes, du contrôle de trafic dans la smart city ou encore, plus généralement, de la réalité augmentée.
Et Robin Joncheere de conclure : « À mesure que les usines s’appuient de plus en plus sur la robotique, que les véhicules deviennent autonomes et que les fabricants adoptent des modèles omnicanaux, le besoin de puissance de calcul distribuée et de stockage de données avec des temps de réponse quasi instantanés se fait de plus en plus sentir. »