Artificial Intelligence
Artificial Intelligence, Deep Learning, Machine Learning
IA génératives, premiers usages
Intéressante étude de McKinsey sur les premiers usages des IA génératives. Après l’engouement, la prise en compte des réalités… et un peu des risques.
« C’est incroyable à quelle vitesse la conversation autour des IA génératives a évolué, s’exclame Alex Singla, Senior Partner, McKinsey, Leader QuantumBlack. Voici quelques mois à peine, la conversation dans les directions était embryonnaire, axée sur le fait d’essayer de comprendre ce que c’était et de faire la différence entre le battage médiatique et la réalité. Maintenant, en moins de neuf mois, les CEO considèrent les opportunités de façon pratique… sans toutefois tenir compte des dangers. »
Aujourd’hui, une entreprise sur cinq déclare utiliser des IA génératives. Selon McKinsey, le secteur technologique serait le plus engagé ; les services financiers, la distribution et la santé (industrie pharmaceutique) suivent. Quant aux premiers usages, ils concernent le marketing, les ventes, le développement de produits et les opérations de service telles que le service client et le support back-office.
« Les attentes sont élevées, poursuit Alex Singla. Les trois quarts des répondants s’attendent à des changements significatifs ou perturbateurs dans la nature de la concurrence au cours des trois prochaines années. Les industries qui dépendent le plus du travail intellectuel vont connaître le plus de perturbations… et récolter potentiellement plus de valeur. »
Ne sous-estimons pas les problèmes
Pour passer à l’étape suivante, où les IA génératives peuvent passer de l’expérimentation au moteur commercial et assurer un fort retour sur investissement, les entreprises doivent s’attaquer à un large éventail de problèmes, explique McKinsey. Il s’agit notamment d’identifier les opportunités spécifiques dans l’organisation -quel le modèle de gouvernance et d’exploitation, comment gérer au mieux les tiers (tels que les fournisseurs de cloud et de grands modèles de langage), comment aussi gérer les différents risques…
Toujours selon l’enquête, peu d’entreprises semblent pleinement préparées à l’utilisation généralisée des IA génératives ou aux risques commerciaux que ces outils peuvent entraîner. « Seuls 21 % des répondants déclarant avoir adopté l’IA attestent que leurs organisations ont établi des politiques régissant l’utilisation par les employés des technologies d’IA génératives dans leur travail, poursuit Alex Sigla. Et lorsque nous avons posé des questions spécifiques sur les risques liés à l’adoption des IA génératives, peu de répondants ont reconnu que leurs entreprises atténuaient le risque le plus souvent cité, à savoir l’inexactitude… »
L’inexactitude, risque par trop négligé
Notons que les répondants citent l’inexactitude plus fréquemment que la cybersécurité et la conformité réglementaire, à avoir les risques les plus courants de l’IA dans les enquêtes précédentes. Seulement 32 % disent qu’ils atténuent l’inexactitude, un pourcentage inférieur aux 38 % qui disent atténuer les risques de cybersécurité.
Fait intéressant, ce chiffre est nettement inférieur au pourcentage de répondants qui ont déclaré avoir atténué la cybersécurité liée à l’IA l’année dernière (51 %). Dans l’ensemble, comme McKinsey l’a observé les années précédentes, la plupart des répondants affirment que leurs organisations ne traitent pas les risques liés à l’IA.