Les Européens sont optimistes quant à l’IA générative, mais reconnaissent un déficit de confiance
Les consommateurs et les employés de toute l’Europe reconnaissent clairement les avantages de la GenAI, même si leur niveau de confiance varie en fonction du scénario et de la personne qui l’utilise, observe Deloitte.
Confiance, oui. Mais seulement pour certains scénarios. Plus précisément, les consommateurs européens ont tendance à faire davantage confiance aux résultats produits par la GenAI lorsqu’ils l’utilisent eux-mêmes, en particulier pour des cas d’utilisation à faible risque. Cependant, démontre Deloitte, cette confiance diminue lorsque les organisations utilisent la Gen AI pour des scénarios que les personnes interrogées peuvent percevoir comme à risque plus élevé. Cette tendance est constante dans différents secteurs.
Dans le secteur des médias, par exemple, 70 % des utilisateurs européens privilégient la GenAI pour produire des résumés d’articles de presse. Pourtant, seulement 50 % des utilisateurs lui font confiance lorsque les journalistes l’utilisent pour rédiger des articles de presse. De même, dans le secteur public, 64 % des utilisateurs feraient confiance à la GenAI pour fournir une assistance personnalisée concernant des questions telles que les déclarations d’impôts ou les demandes de prestations sociales. Pourtant, seuls 50 % font confiance aux ministères pour utiliser la GenAI pour déterminer leur éligibilité aux programmes de protection sociale.
Les consommateurs privilégient leur propre usage
Les réponses à l’enquête suggèrent une corrélation inverse relativement claire entre la criticité du scénario et la confiance. Par exemple, résumer un contenu d’actualité existant peut être perçu comme moins risqué que de générer un contenu original, et utiliser la GenAI pour fournir des informations de service public semble plus sûr que de l’appliquer pour évaluer l’éligibilité aux programmes de protection sociale, ce qui est en effet considéré comme un risque élevé. Globalement, les utilisateurs semblent plus confiants dans leur capacité à obtenir des résultats précis lorsqu’ils utilisent eux-mêmes la technologie… et ont tendance à se méfier davantage des organisations qui l’utilisent !
Il est intéressant de noter que ce manque de confiance est plus évident dans les décisions complexes à enjeux élevés et moins prononcé dans les cas d’utilisation plus transactionnels tels que l’assurance et la banque. Par exemple, Deloitte a constaté que 58 % des utilisateurs favorisent la GenAI pour fournir des recommandations d’assurance, à l’instar des 54 % qui font confiance aux compagnies d’assurance qui l’utilisent pour la tarification des polices. De même, 54 % feraient avantagent la GenAI pour les recommandations de produits financiers, tandis que 50 % feraient confiance aux banques qui l’utilisent pour les évaluations de solvabilité.