Le numérique pèse de plus en plus lourd sur l’environnement. Il faut l’alléger

Simple, accessible, durable et efficace. Tel est le mantra d’Aeonics, deep-tech spécialisée dans l’éco-conception. Son middleware a déjà fait ses preuves.

Plateforme applicative complète « secure by design » et éco-conçue. La solution développée par Aeonics permet de créer des projets informatiques avec un produit tout en un, intégrant les principes de serverless et de microservice. A la clé, des gains significatifs et concrets. Ainsi, pour un groupe français spécialisé dans l’énergie, l’entreprise de Remicourt, près de Liège, a démontré qu’il était possible de réduire le nombre de serveurs pour la gestion de sites industriels d’un cluster de 40 machines à une seule. L’économie réalisée en frais d’hébergement sur Microsoft Azure s’élève à plus de 450.000 EUR par an. En plus du gain financier, cette dynamique s’inscrit dans un effort environnemental global en réduisant l’empreinte carbone ( au niveau serveur ) de 13 tonnes CO2eq par an.

Aeonics s’adresse principalement aux intégrateurs et aux développeurs qui répondent à des besoins de collecte, traitement et normalisation de données, précise Simon Uyttendaele, CEO. « Notre proposition repose sur un logiciel de type backend qui excelle dans le traitement et la livraison des données par API web. Notre technologie permet de déployer des applications rapidement grâce à une plateforme sécurisée et ouverte. »

Un middleware… pour changement de paradigme

Le middleware a été développé tant pour les entreprises que pour les développeurs. Les entreprises seront sensibilisées par la pile technologique modulaire capable de rationaliser les applications avec de l’automatisation, de l’interopérabilité et une traçabilité forte.

Elles seront également séduites par les indicateurs de CO2 compatibles avec les normes européennes CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) et le reporting imposé par le CRA (Cyber Resilience Act) en termes de cybersécurité.
Pour les développeurs, la technologie prend la forme d’un « stack applicatif » hautement efficace et extensible pour faciliter la conception de solutions sur mesure. Il ne s’agit pas d’un middleware de plus, mais d’une approche différente.

Venu du conseil en entreprise, Simon Uyttendaele insiste sur le changement de paradigme qu’il observe sur le marché. « Le poids de l’informatique, et plus spécifiquement celui des logiciels, est un frein à l’agilité dont les entreprises ont besoin pour innover et digitaliser leurs processus métiers. Ne nous leurrons pas : derrière nos écrans, le numérique devient toujours plus complexe et pèse significativement sur l’environnement ! Notre approche permet d’améliorer la dynamique de mise en œuvre et l’efficacité énergétique, tout au long du cycle de vie du logiciel. »

Pouvoir faire évoluer les systèmes, anticiper les besoins

Dans l’objectif de prolonger la durée de vie des équipements, la plateforme s’accommode automatiquement à la puissance du matériel sur lequel elle est déployée, cela s’entend d’un micro-ordinateur de seconde vie autant qu’un serveur de dernière génération. En effet, dans une démarche d’écoconception, tous les facteurs, logiciels et matériels, doivent être pris en compte afin de trouver une balance entre la performance et les ressources nécessaires. Le cycle de vie commence dès la phase de conception et perdure pendant toute la durée d’utilisation et de mise à jour du système.

Le principe « une application qui fonctionne » n’est plus suffisant pour répondre aux enjeux actuels, estime Simon Uyttendaele. « Il faut pouvoir faire évoluer les systèmes sans être limité par des problèmes de compatibilité, de sécurité, de réglementation, et de souveraineté. Être flexible et permettre d’anticiper les besoins qui surviendront au cours de leur utilisation est primordial. Si la base n’est pas robuste, les applications finales –IA, big data, analytics,…– en pâtiront. »

Aujourd’hui, tous les CIO le constatent, les systèmes d’information sont trop lourds, trop complexes du fait de surcouches qui ne sont pas nécessaires, voire jamais utilisées, engendrant des couts structurels. « La tentation d’utiliser des librairies externes riches impacte les méthodologies de développement, ce qui conduit inexorablement à une complexification des infrastructures et à la perte de maîtrise du système », ajoute Simon Uyttendaele.

API REST

Pour Aeonics, il est temps de mettre un terme à cette démesure, et d’envisager les projets informatiques comme la collaboration d’éléments fonctionnels indépendants. Ici, assure Simon Uyttendaele, la flexibilité vient principalement d’une nouvelle approche de déploiement des API REST, « une réponse fondamentale qui garantit la cohérence et la pérennité du développement des applications. »

Le principe de fonctionnement par API est de séparer la logique métier (backend) de la manière dont les informations sont présentées à l’utilisateur (frontend). Une API définit la manière dont les échanges d’informations se déroulent, ce qui permet par la suite à chaque partie d’évoluer sans affecter l’autre partie. De cette manière, il est plus simple de mettre à jour le système et de garantir une indépendance entre les différents éléments.

Les API REST s’appuient spécifiquement sur les technologies web (HTTP) pour échanger des données. Comme il s’agit d’un protocole très simple et répandu, cela maximise la compatibilité à court et long terme. Les échanges de données sont au format JSON, qui est une façon de structurer les données afin que les applications puissent les utiliser facilement. Ce format est, encore une fois, très simple et répandu ; il permet de transmettre tout type d’information.

Simple, efficace

Enfin, les API REST sont un moyen efficace pour mettre en place des microservices à savoir des unités fonctionnelles responsables d’une problématique métier spécifique. « En général, on parle de microservices pour un ensemble d’API REST qui concernent le même besoin métier et qui peut être déployé indépendamment. Néanmoins, comme Aeonics a la capacité de déployer chaque élément de manière autonome et indépendante, cela permet de gérer chaque API comme un microservice à part entière au sein d’une même plateforme. »

Tout comme le découplage entre la logique métier et la partie graphique, Aeonics permet de segmenter la logique applicative afin de permettre leur évolution indépendante tout en limitant les impacts sur les autres composants. Avec une approche « frugale » qui peut apparaitre à contre-courant, ou salvatrice selon les cas, Aeonics est en mesure de proposer une solution middleware extrêmement simple et efficace pour gérer un système complet.