« L’IA n’est plus une option, mais une nécessité ». 2025, un tournant pour les entreprises !
Si, à l’instar de la révolution industrielle et de celle d’Internet, celle de l’IA s’inscrit dans le temps long, elle amorce aujourd’hui un nouveau tournant : celui des agents IA.
« Pour la première fois dans l’histoire, l’intelligence, jusque-là cantonnée à l’être humain, devient un bien accessible à la demande ». C’est en ces termes que le 2025 Work Trend Index, publié par Microsoft, qualifie le « le changement d’ère » que marque l’irruption de l’IA à tous les niveaux opérationnels en entreprise.
En 2024, l’IA s’installait dans notre quotidien au travail ; en 2025, nous entrons dans une nouvelle ère, celle des agents en action ! 82% des dirigeants à travers le monde affirment vivre une année charnière pour repenser les aspects fondamentaux de la stratégie et des opérations de leurs organisations.
L’étude révèle l’émergence d’une nouvelle génération d’organisations : les « Frontier Firms » -les entreprises à la pointe. Tels les modèles éponymes, ces organisations sont fondées sur une mobilisation différente des intelligences humaine et artificielle et une collaboration individu-agent IA. Avec une nouvelle fonction pour chaque collaborateur : celle de « responsable d’agents ». 71 % des employés de ces entreprises déclarent que leur société est en pleine croissance, contre seulement 37 % des employés de l’ensemble des entreprises interrogées.
L’intelligence est désormais accessible sur simple demande
Le 2025 Work Trend Index prés ente l’intelligence comme une ressource essentielle et durable, qui n’est plus uniquement dépendante des effectifs et expertises de l’entreprise : abondante, abordable et évolutive à la demande. Face à la pression économique que subissent les organisations, cette intelligence à la demande offre un nouveau levier de croissance, capable de combler l’écart grandissant entre les besoins des entreprises et les capacités humaines. Alors que 53 % des dirigeants estiment que la productivité doit augmenter, 80 % des collaborateurs dans le monde déclarent manquer de temps ou d’énergie pour accomplir leur travail. En moyenne, ces derniers sont interrompus toutes les deux minutes par une réunion, un e-mail ou une autre sollicitation sur messagerie d’entreprise. Pour combler ce déficit de capacité, 82 % des dirigeants prévoient de soutenir leurs effectifs à l’aide d’agents IA au cours des 12 à 18 prochains mois.
Cette nouvelle forme de travail numérique conduit les entreprises, y compris les plus historiques, à se réinventer comme elle nourrit la création de nouvelles opportunités économiques. Sur LinkedIn, les startups IA les plus performantes recrutent deux fois plus que les grandes entreprises technologiques et attirent d’ailleurs les talents de ces dernières. Les schémas établis bougent et soulignent les opportunités croissantes pour chacune et chacun. « Comme nous avons pu l’observer lors l’explosion du web, si les entreprises en place s’adaptent et les challengers prennent de l’ampleur, commente Microsoft. Les règles du jeu en matière de talent et de concurrence sont en train d’être réécrites en temps réel. »
Les équipes employés – agents IA bouleverseront l’organisation
Alors que l’IA continue de rendre plus accessibles les expertises les plus poussées, les entreprises cherchent à faire évoluer leur organisation interne avec un double objectif : la recherche de fluidité et un pilotage orienté sur les résultats. Elles gagnent ainsi en flexibilité pour s’adapter à leurs besoins en définissant un nouvel index : le ratio employés – agents IA qui leur est nécessaire.
Les dirigeants font face à deux questions essentielles : combien d’agents sont-ils nécessaires pour quels processus métier et quelles tâches ? Combien d’employés sont-ils impliqués pour les encadrer ? Chaque fonction évoluera à un rythme et à une échelle différents. Mais d’ores et déjà, 46 % des dirigeants déclarent que leur entreprise utilise des agents pour automatiser entièrement des flux de travail ou des processus métier, le service client, le marketing et le développement de produits étant les fonctions prioritaires en matière d’investissement dans l’IA.
Face à l’arrivée des agents IA, les métiers s’enrichiront d’une nouvelle fonction, celle de « responsable d’agent » -c’est-à-dire la capacité à concevoir des agents, à leur déléguer des tâches et à les gérer afin de gagner en impact. Les dirigeants anticipent d’ailleurs que leurs équipes formeront (41 %) et gèreront (36 %) des agents d’ici cinq ans.