Certes, il s’agit de capteurs qui surveillent les conditions environnementales dans lesquelles les systèmes fonctionnent. Mais Maarten Van Laere, Founder & CEO, ServersCheck, préfère écarter l’appellation DCIM (Data Center Infrastructure Management) même si son entreprise équipe nombre de data centers chez les plus grands -Amazon, facebook, Netflix et Skype pour ne citer qu’eux… L’approche de ServerCheck se veut plus large. Ses petits boîtiers orange permettent de connecter différentes sondes environnementales qui lancent des alertes dès qu’un problème survient. A l’heure de l’IoT (Internet of Things), ServersCheck voit s’ouvrir un vaste monde.
Société technologique privée belge, ServersCheck est plus connue en Asie et aux Etats-Unis qu’en Europe… et, en particulier, en Belgique où elle ne réalise pas plus de 1% de son chiffre d’affaires !- a débuté en 2003 avec un logiciel de surveillance de la disponibilité et de la performance des serveurs et autres périphériques réseau. Aujourd’hui, l’entreprise propose autant des systèmes filaires que sans-fil, confinés que non confinés.
surveiller presque n’importe quel appareil connecté à un réseau IP
Dans le domaine du DCIM, ServersCheck offre une solution modulaire intégrée sur Sensorgateway, un capteur de température autonome PoE et SNMP prêt avec serveur web intégré et d’alerte par e-mail et SMS. L’unité de base prend en charge jusqu’à deux sondes externes ou jusqu’à 8 sondes externes avec l’option Sensorhub. Avec le hub sans fil, le Sensorgateway peut soutenir jusqu’à 30 capteurs par appareil.
Au menu: température, température et humidité, détection de fumée, détection de mouvement, panne de courant, inondations, chocs, y compris sonores, contact sec, contact de porte… Et, contrairement à de nombreux autres outils de surveillance, ServersCheck peut se passer du réseau -a priori s’il tombe- en alertant par SMS via un modem GSM (vendu séparément).
Point fort de cette technologie: la capacité de surveiller presque n’importe quel appareil connecté à un réseau IP. ServersCheck peut effectuer des contrôles liés aux réseaux traditionnels (TCP, ping…), mais peut également être utilisé pour surveiller une grande variété d’autres contrôles tels que les URL, chaînes d’e-mails, contrôles de base de données, contrôles de Windows (espace disque, CPU, mémoire, process, services).
«Si la climatisation tombe, il ne suffit pas d’être alerté, mais de prendre action -en l’occurrence lancer une nouvelle clim, commente Marteen Van Laere. Dans l’IoT, c’est fondamental. Ce qui veut dire, encore, que ServersChecks peut arrêter à distance n’importe quel système et le relancer -à froid si nécessaire. Par-delà la supervision, c’est l’intelligence qui fait la différence !»
ServersCheck suit les voies tracées par Gartner
La ville-état de Singapour (5 millions d’habitants) l’a bien compris. ServersCheck participe à son programme Smart Nation visant à améliorer le quotidien de ses administrés, notamment au travers d’une collecte massive de données; un projet qui relie le gouvernement, les citoyens, le secteur privé et les institutions de recherche. Mission de ServersCheck: superviser les bornes en «live». Aujourd’hui, l’entreprise belge est opérationnelle sur deux sites.
Souvent sur les terres d’un Schneider Electric, fournisseur par ailleurs d’un Emerson, l’entreprise de Maarten Van Laere -qui développe et produit en Thaïlande- ne vise pas que les grands projets. Son orientation suit les voies tracées par Gartner: l’avenir, selon le cabinet d’analystes, se situe davantage dans les micro-sites plutôt que dans les grands data centers, mais aussi et surtout dans tous les projets de type IoT.
Pour Maarten Van Laere, tout commence… même si ServersCheck sert déjà plus de 5000 entreprises à travers le monde. «The sky is the limit», assure son fondateur, qui avait rêvé de voler comme pilote de ligne avant de transiter par tous les aéroports du monde en qualité de «serial entrepreneur».