Skype for Business comprend un nouveau client Skype, une version serveur on-premise et une déclinaison en ligne qui fera partie d’Office 365. Le rebranding de Lync s’accompagne notamment d’une nouvelle interface identique à celle de Skype, mais aussi de quelques nouvelles fonctionnalités, comme notamment une meilleure integration avec le Skype ‘grand-public’: les appels video et une meilleure intégration des contacts Skype.
Pour les entreprises aujourd’hui équipées d’un serveur de communications unifiées Lync dans leur datacenter, le basculement vers Skype for Business se simplifiera: dans la plupart des cas aucun nouveau matériel ne sera nécessaire. L’upgrade se fera en mode ‘side-by-side’ à côté du Lync existant. Quant aux clients ayant opté pour la version en ligne Office 365, ils n’auront quant à eux aucune démarche à faire: Microsoft se chargera de la mise à jour du service. Toutefois, côté end-user rien ne sera imposé: les administrateurs auront la possibilité au sein de l’interface de Skype for Business de proposer aux collaborateurs l’ancien GUI version Lync 2013 ou la continuité avec le client Lync 2013.
Derrière le changement de dénomination, Christophe Masse, ICT Outsourcing & Cloud Director, Dimension Data, voit un formidable projet de démocratisation des communications unifiées. «Avec ses 300 millions d’utilisateurs à travers le monde, Skype a introduit une nouvelle façon de communiquer. Quiconque qui est capable d’utiliser Skype sera désormais capable d’exploiter tout le potentiel des communications unifiées. C’est pourquoi, j’en suis persuadé -et par-delà même les nouvelles fonctionnalités attendues- Skype for Business concrétisera le concept de Next Generation Workplace !»
Ce faisant, Microsoft baisse le seuil d’entrée des communications unifiées; en bâtissant sa solution sur l’interface la plus utilisée, le spécialiste de l’environnement de travail s’assure de l’adoption non seulement de sa solution de communication, mais de tous ses outils de productivité et d’échange, à commencer par Office. «Alors que la plupart des acteurs du marché sont venus aux communications unifiées via la téléphonie, Microsoft y est venu via ses applications, autrement dit via le poste de travail», résume fort bien Christophe Masse.
Lync pouvait être relié à Exchange et SharePoint, Skype for Business aussi. Mais également aux outils collaboratifs de Microsoft, dont Office 2016. Intégré à la suite Office, Skype for Business va permettre un “chat”, un appel audio ou vidéo lancé depuis les différentes applications Office, telles que Word, Excel ou PowerPoint. Dans cette chaîne de collaboration, Microsoft inclura encore l’outil de traduction Translator pour permettre aux gens de communiquer, collaborer et se connecter à travers le monde, la langue et la géographie ne seront plus un problème. Attendue aussi, l’application Delve : basée sur Office Graph, cette application (anciennement Oslo) puise dans les e-mails, SharePoint, OneDrive et autres pour établir les liens entre les ressources et ceux qui les utilisent et cela même parmi tout les utilisateurs d’un compte Office 365.
«En matière d’UCaaS, il n’y a pas de modèle prédéfini, c’est le business case qui importe !»
Christophe Masse, ICT Outsourcing & Cloud Director, Dimension Data
° L’introduction de Skype for Business est à marquer d’une pierre blanche. Comment se porte le marché UCaaS ?
«Le marché des communications unifiées n’est plus uniforme. Je vois deux tendances se dégager. D’une part, les entreprises qui s’engagent réellement dans le New Way of Working. Leur organisation repose davantage sur la collaboration que sur la communication. Un de mes clients, opérateur télécoms, n’a pas hésité à se défaire de son PABX pour généraliser l’usage de Lync.
«D’autre part, les organisations qui adoptent une solution comme Lync en parallèle à une infrastructure traditionnelle, en limitant son usage. Elles sont encore en phase d’observation. Elles expérimentent, avancent par étapes.»
° Dimension Data met en avant sa neutralité. Partenaire de Microsoft, Dimension Data l’est aussi d’Alcatel Lucent et de Cisco pour ne citer qu’eux. Leurs approches des communications unifiées sont totalement opposées. Comment, dès lors, vous positionner ?
«En répondant au mieux aux besoins de nos clients. Et donc à leurs stratégies. Certaines entreprises voudront préserver leurs investissements, évoluer progressivement. C’est ainsi que des acteurs comme Alcatel-Lucent et Cisco permettent à ses clients de préserver leurs licences tout passant d’un modèle on-premise à un modèle cloud ! La téléphonie traditionnelle n’a rien perdu de ses atouts, nous le voyons bien chez nombre de clients qui, en même temps, adoptent Lync qu’ils réservent à certaines catégories d’utilisateurs. On en revient toujours au business case c’est-à-dire aux besoins réels de l’entreprise et des utilisateurs pour améliorer leur business !»
° Une solution générique via le cloud peut-elle suffire ? Une entreprise peut-elle se contenter de réduire sa communication à un Office 365 qui inclut la partie UC ?
«Pour certaines oui, pour d’autres non. Office365 est une offre ‘grand public’. Cela limite les moyens de customisation. Avec des offres Private Cloud par contre on peut fort bien personnaliser une solution dans le cloud. C’est l’une des caractéristiques de notre offre Cloud Services for Microsoft. Nous fournissons des services de communications de classe entreprise avec une industrialisation et automatisation poussée tout en proposant un niveau de flexibilité et d’intégration d’options. Nous offrons les ‘Workload’ services individuellement, ou comme une suite entière de productivité intégrée Microsoft pour le cloud. En revanche, nous nous chargeons de la partie libre-service, orchestration, automatisation et élasticité. Et nos clients se contentent d’accéder au portail libre-service pour accélérer le temps d’exécution par l’approvisionnement et l’activation de services et les utilisateurs dont ils ont besoin. Et, bien sûr, il s’agit d’un service pay-per-use.»
