«Vite ! Pressez-vous !» Lancé fin 2010 par la Commission européenne, le programme européen FIWARE qui dessine l’Internet du futur, arrive à terme. Quatre startups bruxelloises, poussées par impulse.brussels, ont déjà décroché des subventions. Un record. Au cours de ce second semestre 2015, FIWARE aborde sa dernière ligne droite. Bref, il est grand temps de s’inscrire…
Le but : faire émerger les applications et interfaces web et mobiles de demain. Les moyens : une enveloppe totale de 80 millions EUR de subventions à répartir entre les entreprises européennes dont les projets seront retenus.
«FIWARE met à disposition des porteurs de projet un ensemble de briques technologiques dans le but de les aider à développer leur solution, explique Daniela Fazenda, National Contact Point for Horizon 2020 – ICT. Pour cela, la Commission européenne a mandaté 16 accélérateurs chargés de lancer des appels à projets dans différentes thématiques et à suivre les projets.» Huit grands thèmes ont été définis : transports, industrie et logistique, environnement et énergie, éducation et social, agro-alimentaire, villes intelligentes, e-santé et multimédia.
Toute PME ou start-up européenne peut décider de présenter un dossier dans l’accélérateur de son choix. En région bruxelloise, c’est l’organisation impulse.brussels qui a été désignée par les responsables européens pour jouer ce rôle. «Soit l’entreprise a une idée et entend s’assurer de sa pertinence, soit elle a franchi l’étape du proof of concept et veut passer à l’étape suivante, c’est-à-dire la commercialisation; dans les deux cas, il s’agit d’accélérer le processus d’innovation à travers une série d’outils et de méthodologies parfaitement maîtrisés», commente Daniela Fazenda.
Par rapport au nombre de dossiers rentrés à l’échelle des Vingt-huit, le succès remporté par impulse.brussels est exceptionnel : 594 dossiers rentrés pour un accélérateur, 27 entreprises subventionnées, dont la 5ème place revient à une entreprise bruxelloise ! Le montant maximum de la subvention accordée est de 150 000 EUR en moyenne pour une PME en phase B (permettre de développer un prototype) et 10 000 EUR en moyenne en phase A (permettre de développer une idée). Une fois validés, les projets sont suivis attentivement. Les entreprises doivent notamment s’engager à présenter un «livrable» à date régulière pour permettre l’évaluation du projet dans ses différentes étapes. Si l’engagement n’est pas respecté, ou si l’évaluation ne donne pas satisfaction, l’arrêt du versement des subventions reste toujours possible…
Original, le volet technologique de FIWARE : open source et libre de redevance, il met à disposition des porteurs de projet un ensemble de briques technologiques (30 enablers) dans le but est de les aider à développer leur solution. «L’idée, en effet, est de déployer de nouveaux produits ou services en situation réelle à partir de briques technologiques de base industrialisées et documentées dans les phases précédentes», poursuit Daniela Fazenda.
Ce faisant, la Commission européenne souhaite permettre aux porteurs de projet d’accélérer leur mise sur le marché. Cet aspect, c’est à souligner, est lié aux conditions d’éligibilité du projet : avoir un modèle économique défini et utiliser au moins une brique technologique FIWARE proposée dans le cadre de l’appel à projet.
«C’est une fabuleuse expérience, observe Etay Oren, co-Founder & CEO, Communithings, un des bénéficiaires du programme FIWARE. L’apport financier est une chose, le support en termes de conseil que nous avons reçu de l’organisation en est une autre. Le fait de rentrer notre candidature nous a amenés clarifier notre stratégie, à préciser notre vision. Daniela nous aidé à franchir les différentes étapes, à penser aussi bien marketing que technologie. Nous y avons participé en nous disant : quelle que que soit l’issue, nous aurons progressé. Et cela s’est vérifié : notre façon d’approcher le marché s’est sensiblement renforcée. De même, nous avons pu étendre notre champ applicatif. Pour Communithings, il y a un avant-FIWARE et un après-FIWARE !»
3 entreprises bruxelloises ont obtenu un financement en phase B (150.000 EUR)
> Data.be – Un accès direct aux documents officiels des sociétés au départ d’un enrichissement des sources publiques de données. A la clé, une information de qualité à travers une interface rapide et intuitive. Data.be permet encore de recevoir une alerte par e-mail lors de changements dans les données (adresse, gestionnaire, capital, faillite…), de consulter les dernières informations financières et légales à propos de toutes les entreprises belges, de contrôler les partenaires commerciaux et leur historique et de détecter les éventuelles fraudes grâce à un «business entity link checker».
> Neveo – Combattre le sentiment de solitude de nos ainés et favoriser les liens intergénérationnels en toute simplicité. Neveo mise sur la communication intergénérationnelle. La box de Neveo connecte nos ainés et leurs proches en utilisant les canaux de communication familiers à chacun : téléphone fixe et télévision chez nos ainés; smartphone ou site web pour les accros aux nouvelles technologies. Les conversations visiophoniques, les échanges de photos, de vidéos ou de messages deviennent ultra simples pour tous.
> CommuniThings – Plate-forme de collecte d’informations sur la pollution atmosphérique basée sur une technologie de capteurs mobiles. La précision est très grande : les mesures pouvant être faite d’une rue à l’autre. La mesure des principaux polluants (O3, CO, NO2, NO, PM10) combinés avec la position GPS permet de fournir des cartes de chaleur par polluants. Bientôt déployée dans la commune d’Ixelles (Bruxelles), la technologie peut répondre à d’autres besoins dans un contexte Smart City, apportant l’internet des objets dans chaque rue.
1 entreprises a obtenu un financement en phase A (10.000 EUR)
> CoRe – Plate-forme pour obtenir de façon simplifiée et personnalisée de l’information sur des produit de grande consommation et un outil de nano-activisme de type «twitter» pour les citoyens de l’Union européenne. Sur base des interactions entre consommateurs, CoRe peut fournir des incitations économiques sous la forme de rapports de marché pour les marques. CoRe entend incarner un mouvement social pour la transparence et l’intégrité. Le but est de créer des agents de changement et de démocratiser le marché.