Alignement des activités de l’entreprise et de l’IT, adoption de principes de développement souples et aptitude à autofinancer une transformation numérique fondamentale. A lire le rapport Rebooting IT : What separates digital leaders from the rest de Bain & Company -qui a passé au crible plus de 250 entreprises afin de dégager les traits essentiels qui caractérisent les entreprises à la pointe dans le domaine du numérique- ce sont les «trois A» qui différencient les leaders.
Cependant, plus de la moitié des entreprises étudiées, dont certaines figurent parmi les meilleures, ne disposent pas du talent nécessaire pour réussir une transformation numérique. Plus grave : la plupart des entreprises ont tendance à affecter des ressources et à investir dans chacun des trois A… comme s’il s’agissait de pans séparés !
Pour Bain & Company, les seules compétences techniques ne suffisent plus. Le nouveau profil du talent en IT doit aussi intégrer un certain sens des affaires, pour une collaboration optimisée avec l’entreprise dans l’élaboration de solutions. Le constat le plus inquiétant est que, toutes entreprises confondues, plus d’un tiers du personnel chargé de la technologie doit être reformé en prévision de cette nouvelle vague d’évolution de l’IT !
Une politique de réévaluation complète s’impose afin d’examiner à quoi sert l’IT
La nouvelle génération d’entreprises à la pointe du numérique se démarque de la masse par sa capacité à concilier les activités de l’entreprise et l’IT pour définir une vision fascinante de l’expérience client future et pour co-créer les profils de carrière et les compétences souhaitées qui permettront à l’entreprise d’y parvenir. L’étude montre que, parmi ces entreprises à la pointe du numérique, 71% co-créent et financent des initiatives d’innovation pluriannuelles, contre seulement 47% des entreprises à la traîne dans le domaine de l’IT. Un alignement fort des activités et de l’IT génère un niveau de financement pour l’innovation spécialisée cinq fois plus élevé par rapport aux entreprises à la traîne dans le domaine du numérique.
La transformation numérique étant une opération complexe sur plusieurs années, la perspective d’une transformation autofinancée, c’est-à-dire dont le coût est couvert par les bénéfices financiers générés en termes d’économies et de productivité, est particulièrement attrayante. Bain & Company a cependant constaté qu’environ 20 % seulement des entreprises parviennent à autofinancer leurs transformations à un niveau significatif.
Une politique de réévaluation complète s’impose afin d’examiner à quoi sert l’IT et sa manière de fonctionner. Seule une véritable refonte du mode de fonctionnement de l’IT débouchera sur des bénéfices plus importants à long terme. Ces deux approches combinées peuvent réduire les coûts liés à l’IT de 20 à 30%.