De l’administration à la connaissance, la révolution HR
Plus de technologie pour plus d’engagement. Le corollaire ne fait aucun doute pour le Top Employers Institute, qui constate une nette évolution des mentalités.
Changement dans les ressources humaines. Pas moins de 90% des Top Employers génèrent des rapports à partir de leur système de gestion des performances en vue d’analyser toutes sortes d’aspects de manière objective, comme la concordance entre les ambitions personnelles des collaborateurs et les besoins de l’entreprise, ou encore les prestations individuelles des collaborateurs par rapport au modèle de compétences défini. Ils utilisent par ailleurs ces logiciels pour établir un plan de développement individuel et sur mesure (86%) ou un plan de développement de carrière (71%) pour le travailleur.
Jusqu’il y a peu, on pensait que le département HR d’une entreprise se chargeait essentiellement du traitement opérationnel et pratique de la rémunération et du recrutement. La technologie servait autrefois surtout à soutenir les tâches administratives, mais dernièrement, elle est devenue un véritable partenaire pour le département HR. Une tendance tangible est à l’œuvre depuis quelques années : le département HR tente de «couler» ses différents processus et méthodes en données et rapports objectivables. Chez les Top Employers certifiés, qui excellent de facto en matière de politique HR, cette tendance est plus prononcée que jamais.
La création et le perfectionnement d’une série de progiciels n’y sont pas étrangers. L’utilisation d’outils technologiques a trouvé son chemin dans diverses parties d’une politique du personnel moderne. «La digitalisation et l’analytique qui en découlent font que le département HR offre un meilleur soutien à l’entreprise, explique Femke Vandoninck, HR Manager, Proximus. Les ressources humaines peuvent ainsi devenir un véritable partenaire stratégique au sein de l’entreprise.»
Le travailleur profite lui aussi de cette évolution technologique. La technologie facilite en effet le réseautage avec les «semblables» : plateformes de chat et banques de connaissances, pour ne citer que deux exemples de tendances bien intégrées chez trois quarts des Top Employers. Celui qui veut évoluer professionnellement peut utiliser des outils d’autoévaluation pour connaître ses compétences de leadership. La technologie conseille ensuite souvent des formations tirées du catalogue existant afin de permettre au collaborateur de se perfectionner. Aussi 83 % des Top Employers disposent-ils par exemple de cas virtuels pour mieux préparer les futurs leaders à leur tâche.
«Avec le développement de G-Cloud, le cloud communautaire de l’État, notre personnel est à la pointe de l’innovation dans l’e-government, déclare Fanny Taildeman, HR Director de Smals, une société informatique au service de l’administration. Grâce aux ‘tiger teams’ pluridisciplinaires, nos talents peuvent continuer à repousser les limites.»
La technologie joue même un rôle dans la rétention des talents au sein de l’entreprise. Avec les plateformes en ligne, les collaborateurs peuvent par exemple voir en permanence tous les efforts déployés par l’employeur en matière de rémunération et d’avantages sociaux. En découle un aperçu annuel de tous les avantages obtenus, appelé «Total Reward Statement», dont il ressort que l’herbe n’est pas forcément plus verte ailleurs.