Près de deux décideurs sur trois sont convaincus qu’on ne reviendra plus à l’ancien monde. Mais la technologie ne suffira pas à passer dans le nouveau…

Pas de retour en arrière. L’ancien monde sera bien l’ancien monde. On n’y reviendra pas. Tel est l’avis de 64 % des décideurs opérationnels, HR et IT en région EMEA interrogés par VMware. En revanche, beaucoup s’inquiètent du fait que le management de leur organisation ne cherche pas à s’adapter et n’offre pas plus de choix et de flexibilité aux collaborateurs.

En cause, des doutes. Des doutes non pas sur le potentiel de la technologie, mais sur les collaborateurs. Travaillent-ils vraiment ? La question est lourde de sens. Le résultat enregistré par VMware l’est tout autant. Plus de quatre décideurs interrogés sur dix (41 %) s’inquiètent du fait que leur équipe n’est pas toujours occupée à travailler quand elle travaille à distance.

Le doute persiste

«Ce résultat m’a frappé, commente Sophie Decock, Country Manager, VMware Belux. Si les défis des six derniers mois ont poussé les entreprises à s’adapter rapidement à de nouveaux modes de travail, nombre d’organisations n’ont toujours pas inscrit cette évolution dans leur culture. Car si ‘travail’ n’est plus synonyme de ‘bureau’, le doute persiste sur l’engagement des collaborateurs. Et c’est regrettable.»

Sophie Decock : «Pour que les organisations adoptent véritablement le modèle du work from anywhere’, les gestionnaires devront abandonner le contrôle des intrants pour se concentrer sur les extrants, le tout dans un environnement mutuel de confiance.»

Les chiffres sont sans appel. Plus d’un quart des répondants (28 %) estiment que leur culture administrative décourage encore toujours le travail à distance. Et plus de la moitié (59 %) ressentent une plus forte pression les incitant à être en ligne en dehors des heures de travail habituelles. Ces facteurs indiquent que les pratiques de management traditionnelles et la manière de penser du management doivent évoluer.

Créer la confiance

«Pour que les organisations adoptent véritablement le modèle du work from anywhere’, les gestionnaires devront abandonner le contrôle des intrants pour se concentrer sur les extrants, le tout dans un environnement mutuel de confiance. Trouver le bon équilibre sera essentiel pour garantir la motivation des employés», insiste Sophie Decock.

La crise du coronavirus a démontré que la contiguïté physique n’était pas si nécessaire que cela à la conduite de l’entreprise. Une planification efficace des tâches individuelles, les outils adéquats de contrôle -suppléés par des logiciels de travail collaboratif, par projet, et de communication- et un management par objectifs ont démontré leur efficacité. Les interactions, moins longues, mais pas moins nombreuses, font gagner en productivité. Les mots d’ordre sont «simplicité» et «transparence». A partir du moment où les attentes sont claires et la productivité de chacun rendue transparente par les outils de gestion adéquats, l’organisation est plus efficiente.

Meilleur moral, meilleure productivité

«Je suis un bel exemple de cette évolution. J’ai été engagée en juillet. On m’a fait confiance. Je me suis branchée sur Workspace ONE. Une heure plus tard, j’étais opérationnelle… C’est l’avenir du travail, une main-d’œuvre distribuée qui entraîne des avantages professionnels tangibles, notamment en ce qui concerne la productivité, le moral des collaborateurs, la collaboration et les opportunités de recrutement».

L’étude, sur ce plan, est sans équivoque. Depuis que les collaborateurs interrogés travaillent à distance, plus des trois quarts (76 %) sont d’avis que le lien personnel avec les collègues s’est amélioré. 66 % se sentent plus sûrs d’eux pour prendre la parole lors des visioconférences. Et 69 % affirment qu’ils sont moins stressés. Le moral des travailleurs (30 %) et la productivité (34 %) ont augmenté. De plus, 67 % disent qu’il est devenu plus facile d’embaucher des talents hors normes, notamment parmi les parents qui travaillent (83 %) et les personnes issues de minorités (68 %). En ce qui concerne la génération de nouvelles idées, près de trois quarts (72 %) affirment que l’innovation vient de plus d’endroits différents au sein de l’organisation que précédemment.

Mettre à jour le leadership

«Le mouvement sans précédent vers un modèle ‘work from anywhere’ que nous avons connu cette année offre indubitablement de nombreux avantages pour les employeurs et les travailleurs. Hier, on cherchait à embaucher des collaborateurs proches de nos bureaux. Aujourd’hui, j’étends mon champ d’action aux pays voisins. C’est ainsi que je discute avec un londonien…», souligne Sophie Decock.

Bien évidemment, faciliter une main-d’œuvre distribuée implique des défis, comme l’accueil des collaborateurs, la visibilité et la conformité, la protection et la sécurité des travailleurs. «Les pratiques de gestion doivent s’adapter pour gérer les employés ‘hors de vue’, estime encore Sophie Decock. Les pratiques de travail distribuées -bureau, à domicile, en déplacement ou hybride- ont prouvé leurs avantages en matière d’engagement des entreprises et des employés, mais le leadership et la culture d’entreprise doivent être mis à jour.»