Tout se monétise ! Demain, la sécurité, sur les apps de dating pourrait fort bien devenir une option payante réservée aux membres Premium ?

De nombreuses apps de dating proposent des versions payantes qui, très souvent, améliorent la sécurité des utilisateurs. Par exemple, dans les versions payantes de Tinder et Bumble, il est possible de sélectionner son emplacement manuellement au sein d’une région spécifique plutôt que d’indiquer une distance rendant ainsi plus difficile la localisation exacte. La version payante d’Happn offre un «mode de navigation privée», où les utilisateurs peuvent cacher leur profil à ceux qu’ils n’ont pas «swipé» ainsi qu’aux étrangers.

Payer pour plus de sécurité ? Les éditeurs n’hésitent plus. Il est vrai qu’ils surfent aujourd’hui sur un marché extrêmement porteur. Après un an et demi de crise sanitaire mondiale et de confinement imposé, les connexions numériques ont constitué le seul moyen de recherche de l’âme sœur ou de nouvelles rencontres amicales. Tinder a ainsi affiché en une seule journée un chiffre record de 3 milliards de swipes en mars 2020, tandis qu’OkCupid a connu une augmentation de 700% des dates de ses utilisateurs entre mars et mai de la même année…

Cyberharcèlement et doxing

Selon Kaspersky, qui a analysé neuf apps de dating les plus utilisées dans le monde, les éditeurs ont globalement évolué en termes de sécurité. La vulnérabilité n’en reste pas moins réelle. Cyberharcèlement et doxing exposent encore beaucoup trop les informations personnelles des utilisateurs.

«Si, dans de nombreuses versions payantes, il est permis de spécifier manuellement une localisation ou encore de flouter ses photos, ces options ne sont tout simplement pas disponibles sur les versions gratuites», observe Tatyana Shishkova, Security Expert, Kaspersky.

Rester prudent sur les partages

Le recours à l’AI est une voie à suivre, estime le spécialiste de la sécurité. Celle-ci permettrait de protéger les utilisateurs contre la fraude et favoriser les comptes vérifiés. En attendant, Kaspersky invite Kaspersky à ne pas partager trop d’informations personnelles (nom de famille, employeur, photos avec des amis, opinions politiques…) au sein de son profil. Ne pas relier son profil à d’autres réseaux sociaux. Sélectionner sa localisation de manière manuelle, dans la mesure du possible

D’autres formes de prudence, encore s’imposent. Ainsi, privilégier l’authentification à deux facteurs. Supprimer ou masquer son profil lorsque l’appli n’est plus utilisée. Préférer la messagerie intégrée dans l’appli et passer à d’autres messageries uniquement si l’on a confiance en son partenaire. Si cette dernière option est choisie, configurer le chat de manière à sécuriser les informations privées.