Attaque DDoS à la Commission européenne. Pas de piste précise

La Commission européenne a connu une violente attaque DDoS jeudi passé. Elle serait l’aboutissement d’un piratage de plusieurs mois…

L’attaque par déni de service distribuée (DDoS) du jeudi 24 novembre contre le site web de la Commission européenne et les passerelles de son réseau serait-elle en lien avec les sujets développés au cours du dernier sommet, en particulier les opérations militaires en Libye, voire la sécurité nucléaire suite à l’accident de Fukushima ? Quatre jours plus tard, aucune piste ne se dégage.

Selon les informations relayées par les journalistes du Politico, les attaques ont commencé aux environs de 15 heures avec des millions de requêtes qui ont convergé vers le site web de la Commission européenne. A côté de cette attaque, les pirates ont également pris pour cible les passerelles de son réseau.

Ce trafic parasite a eu pour conséquence de surcharger les serveurs des institutions au point de le mettre hors ligne pendant plusieurs heures. Rapportant les propos d’un membre du personnel de la Commission, Politico a expliqué que «personne n’a pu travailler cet après-midi, puisqu’Internet a été interrompu deux fois, pendant plusieurs heures».

Si les attaques informatiques contre des institutions nationales ou supra-nationales sont des événements fréquents, le porte-parole de la Commission européenne convient que cette attaque en particulier s’est avérée beaucoup plus grave. «Ça arrive assez souvent, mais pas de la même ampleur qu’aujourd’hui !»

Difficile de savoir ce qui a motivé les attaquants. De même, on ignore encore l’origine géographique de l’attaque, si elle provenait notamment d’un réseau d’objets connectés et encore moins sa puissance. Cette tentative de sabotage du système informatique de la Commission européenne serait l’aboutissement d’un piratage de plusieurs mois. The Register affirme, sur la base de courriers électroniques échangés en interne, que l’attaque n’a été détectée que la semaine dernière. Or, les ordinateurs du personnel pourraient avoir été compromis depuis plusieurs semaines, voire plusieurs mois.