Les sociétés privées belges insuffisamment préparées pour la disruption
Disruption… Dès lors que près de 70% des sociétés privées aux Pays-Bas pensent que des concurrents non traditionnels vont perturber leur marché au cours des deux prochaines années, ce pourcentage tombe à un peu plus de 50% en Belgique.
Les conclusions du premier rapport de Deloitte Private consacré aux perspectives globales des sociétés privées, Global perspectives for private companies, montrent que les sociétés privées en Belgique sont insuffisamment préparées pour des concurrents non traditionnels qui seront responsables d’une disruption sur leur marché dans les deux à trois prochaines années.
Alors que près de 70% des sociétés privées aux Pays-Bas pensent que des concurrents non traditionnels vont perturber leur marché au cours des deux prochaines années, ce pourcentage tombe à un peu plus de 50% en Belgique. Dans les pays d’Europe de l’ouest, tels que la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne, c’est moins de la moitié des entreprises privées qui s’y attend. La conclusion est claire : une prise de conscience plus importante est nécessaire de la part des entreprises privées; elles doivent analyser leur organisation de l’intérieur pour pouvoir évaluer pleinement l’environnement de rupture qui se dessine aujourd’hui.
«Contrairement à leurs homologues néerlandaises, les sociétés privées en Belgique ne prévoient pas d’être perturbées par des entreprises non-traditionnelles dans un proche avenir. Mais elles feraient bien de se réveiller, avertit Nikolaas Tahon, Managing Partner, Deloitte Private. Les sociétés privées sont vulnérables à la rupture qu’entraîne l’avènement du numérique et aucun secteur n’est à l’abri. Le changement commence par une prise de conscience. On ne peut pas commencer à changer si on n’analyse pas son organisation sous un angle critique. Les sociétés doivent se préparer à être perturbées et regarder en face ce qu’elles devront faire pour y arriver.»
Ces perspectives d’avenir positives se reflètent dans les attentes des dirigeants en ce qui concerne les résultats de leur entreprise. En effet, la plupart prévoient une augmentation de leur chiffre d’affaires, de leur bénéfice, de leur productivité et des investissements en capitaux au cours de l’année à venir.
En Belgique, 66% se disent «très confiants» ou «extrêmement confiants» quant à la réussite de leur entreprise au cours des 24 prochains mois. Qui plus est, 40% des répondants belges, contre 45% au niveau mondial, envisagent d’engager plus d’effectifs à temps plein. Malgré ces prévisions, 53% des répondants au niveau mondial et 54% en Belgique perçoivent un niveau d’incertitude plus élevé quant à l’évolution de leur activité.