Avec Spark, Cisco fournit une application de communication s’inspirant des apps grand public capable de s’intégrer avec l’offre existante de solutions d’entreprise.
Project Squared a finalement donné naissance à Spark. Dans les grandes lignes, le projet -annoncé en 2014- n’a pas changé : fournir une application de communication moderne s’inspirant des apps grand public capable de s’intégrer avec l’offre existante de solutions de communication d’entreprise et avec d’autres solutions de Cisco comme WebEx. «Cisco Spark intègre la messagerie, la vidéoconférence et la téléphonie d’une façon tellement simple qu’il est difficile de déterminer où une technologie se termine et une autre commence, illustre Bart Vanden Wyngaerd, BeLux Country Lead Collaboration Architecture, Cisco. Les trois technologies font partie d’une expérience utilisateur uniforme et complète.»
Techniquement, Spark est un client de collaboration qui s’appuie sur les protocoles XMPP pour la présence et la messagerie instantanée. L’idée est de permettre depuis une salle de réunion, de localiser des collaborateurs et de pouvoir les joindre pour échanger, partager des documents, partager son écran ou échanger par audio ou vidéoconférence.
Si Cisco propose des clients natifs pour Windows, Mac OS X, iOS et Android, il est aussi possible d’accéder aux services de Spark via un navigateur supportant HTML 5 et WebRTC. Les utilisateurs de Firefox peuvent ainsi profiter des fonctionnalités d’appels voix, vidéo et du partage documentaire sans plug-in. L’offre Spark arrive aussi avec un certain nombre d’API dont l’objectif est de faciliter l’intégration du service avec d’autres services et applications cloud (e-mail, agenda, CRM…)
«Pour effectuer notre travail, nous devons pouvoir transmettre et recevoir des messages, se rencontrer et s’appeler sans y penser et sans s’arrêter pour considérer l’appareil utilisé. Peu importe qu’il s’agisse d’un système de vidéoconférence, d’un téléphone de bureau ou d’un téléphone cellulaire, nous devons être en mesure d’utiliser tous ces appareils de façon interchangeable, explique Bart Vanden Wyngaerd. Lorsque nous recevons un appel, nous devons pouvoir y répondre par le biais de tous nos appareils, idem si nous décidons de changer d’appareil.»
Au départ, Spark est une app téléchargeable gratuitement. Spark Message ajoute à la version Freemium des fonctions de modération de salle de réunion (pour ajouter ou supprimer des participants), d’intégration avec l’annuaire d’entreprise ou de SSO. En entreprise, l’offre arrive aussi avec des services de support en ligne. Spark Message and Meet ajoute, quant à lui, à Spark Message la possibilité de porter jusqu’à 25 le nombre de participants à une salle de réunion et la possibilité d’utiliser WebEx Meeting Center en conjonction avec Spark.
Cisco ajoute quotidiennement de nouvelles fonctionnalités grâce au modèle Continuous Developement. Et donc de nouveaux services. Aujourd’hui, ce sont : Spark Messaging, Spark Calling et Spark Meeting. Sont également annoncées, de nouvelles fonctionnalités Spark Hybrid Services ainsi qu’un environnement Spark for developers.
Spark Calling offre la possibilité d’enregistrer des téléphones de la série 7800/8800 (munis du Spark Phone OS) sur la plateforme Cloud Cisco pour apporter les fonctions de PBX (voix et vidéo). Les offres de connexion au réseau opérateur pour les appels téléphoniques seront également proposées au travers d’accords avec certains opérateurs télécom. Point fort de l’offre, le déploiement : l’administrateur renseigne les informations de l’utilisateur final qui reçoit un mail contenant un QR Code. Ce dernier est scanné par la caméra du téléphone IP qui va s’enregistrer dans le cloud et récupère tous ses paramètres. Il est prêt à être utilisé. En un seul clic dans le logiciel Spark, Spark Calling permet de démarrer une réunion avec son correspondant une fois au téléphone sans invitation ou manipulation complexe. Cisco parle de Zéro Touch Meeting…
Spark Meeting apporte des fonctions natives de réunions virtuelles. A l’instar des téléphones IP, il est également possible d’enregistrer dans le cloud Cisco un terminal vidéo -un SX10 par exemple- muni du Spark Room OS, pour lui donner vie. Il pourra donc joindre et être joint des autres équipements (téléphones, logiciels Spark, autres équipements vidéo). Le terminal vidéo est contrôlé depuis le client Spark sans avoir besoin de télécommande. L’appairage (échange du trafic internet avec des pairs) se fait automatiquement en entrant dans la salle de visioconférence; l’émission et la réception d’appels vidéo se font sur le terminal vidéo plutôt que sur le client Spark offrant une meilleure expérience utilisateur.
La connexion des clients Spark et des terminaux vidéo sur la même infrastructure cloud permet également de bénéficier de services de «va-et-vient», ce qui veut dire que l’appel audio ou vidéo peut être commencé sur le client Spark en situation de mobilité et continué dans la salle de réunion une fois l’appairage réalisé comme dans l’exemple précédent. Il est également possible de créer ou rejoindre des rendez-vous sans réservation, mais également de planifier ou participer à des réunions programmées.
Quant aux Spark Hybrid Services, ils permettent d’offrir des expériences inédites en reliant les systèmes téléphoniques et le matériel sur les lieux au cloud. Et concrétisent la volonté de pérennisation des infrastructures UC (voix et vidéo) chez les clients. A travers des connecteurs, Cisco peut en effet proposer différents services. Ainsi, une solution simple pour créer une salle de travail collaboratif ainsi qu’une réunion en ligne de type WebEx avec tous les invités de la réunion. Cela permet notamment, sans attendre le début de la réunion, de commencer à partager du contenu et à échanger. Et cela sans installer de plugin. Ce qui rend son usage possible depuis tous les périphériques, y compris mobiles tels un iPhone.
Dans la foulée, Cisco Spark for developers. Même souci d’ouverture. Ici, il s’agit d’API. Les services de Spark (gestion des salles, des personnes et du contenu dans un premier temps) sont, essentiellement, accessibles au travers d’API de type REST permettant une intégration aisée ou bien au travers de SDK tels que disponibles pour Java, Javascript.
«La nature du travail est en train de changer sensiblement…»
Bart Vanden Wyngaerd, BeLux Country Lead Collaboration Architecture, Cisco
° Collabore-t-on davantage aujourd’hui, notamment grâce à la vidéo ?
«Oui, assurément. Mais il s’agit, prioritairement, de considérer la nature du travail : elle change, devient nécessairement plus agile; les chaines de valeur sont plus intégrées. L’expert, notamment, est plus proche du client final. Il peut, par exemple, conseiller un technicien en déplacement chez un client; il peut aussi accélérer le processus d’engagement d’un client en prenant part à la discussion via la vidéo. Nous travaillons actuellement sur de tels projets.»
° Le nomadisme, qui caractérise notre économie, est-il influencé par ces nouveaux modes de collaboration ?
«Voici cinq à dix ans, on travaillait sur un ou deux projets majeurs, dans de grandes équipes et sur de longues périodes de temps, avec une structure hiérarchique assez rigide dans la communication relative au projet. L’infrastructure était conçue pour résoudre les problèmes rencontrés avec ce type d’activité : gérer les ressources, gérer les plannings. Les outils qui fonctionnaient bien à cette époque ne répondraient plus aux besoins actuels. Pensez à la manière dont vous travaillez aujourd’hui : davantage de projets plus petits, souvent des projets à la volée ou sur un cycle très court. Les durées sont plus courtes, plusieurs projets pouvant être gérés en parallèle. De même, bien que transverses et réparties géographiquement dans des sites éloignés et dans différents environnements de travail, les tâches sont plus restreintes. De là, d’ailleurs, l’utilité des outils de collaboration pour améliorer et accélérer la vitesse à laquelle nous travaillons.»
° Est-ce vrai pour tout type d’organisation ?
«On pourrait croire que ce type de travail correspond à un certain type d’organisation comme les start-up, mais là encore il n’en est rien. Les besoins de collaboration transcendent les structures, le besoin étant d’innover et d’être agile. Le défi des plus grosses organisations est justement d’être capable de travailler avec la même vitalité qu’une structure nettement plus souple. Fort heureusement, la technologie le permet. Spark vous invite à commencer tout de suite, en démarrant à deux ou trois. Il suffit de télécharger l’app, c’est gratuit !»
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