Le cloud computing… de plus en plus important dans la croissance des pays
Une politique favorable au cloud bénéficie à l’économie. En revanche, les exigences de localisation des données entravent la croissance. Les conclusions de la BSA Alliance sont sans appel.
Les pays ayant des politiques qui promeuvent les services de cloud computing gagnent en productivité et améliorent leur économie, assure la BSA Alliance dans le BSA Global Cloud Computing Scorecard 2018. La dernière version du seul rapport international qui classe la volonté des pays d’adopter et de développer les services de cloud computing – s’appuie sur une méthodologie actualisée qui reflète encore mieux la croissance exponentielle du cloud computing ces cinq dernières années. Désormais, l’accent est davantage mis sur des domaines stratégiques comme les lois sur la protection de la vie privée, la cybersécurité et l’infrastructure large bande.
L’étude révèle que la plupart des pays continuent de s’améliorer, mais que certains marchés sont à la traîne. Ainsi, l’Allemagne a décroché le meilleur score (84,0%) -grâce à sa politique nationale de cybersécurité et à sa promotion du libre-échange- suivie de près par le Japon (82,1%) et les États-Unis (80%). Un petit groupe de pays qui n’ont pas adopté l’approche internationale viennent clôturer le classement : la Russie (45%), la Chine (43,7%), l’Indonésie (40,7%) et le Vietnam (36,4%). Du point de vue du classement général, le Royaume-Uni (81,8%) et le Brésil (50,3%) ont enregistré les plus fortes progressions (ces pays ont gagné cinq et quatre places respectivement).
Les pays poursuivent l’actualisation et l’optimisation de leurs régimes de protection des données, le plus souvent de manière à permettre les flux de données transfrontaliers. Quelques pays, cependant, n’ont toujours pas adopté de lois adéquates en matière de confidentialité. La BSA constate aussi que les marchés émergeants continuent à prendre du retard quant à l’adoption de politiques liées à l’essor du cloud, entravant ainsi leur propre croissance. Les exemples comprennent les réglementations imposant des obstacles significatifs aux fournisseurs de service sur le cloud, les exigences de localisation des données, et le manque de mesures de cybersécurité.
Les déviations aux régimes et accords internationaux largement adoptés freinent les marchés clés. Les normes, certifications et tests acceptés à l’échelle internationale contribuent à l’amélioration de l’environnement de sécurité pour le cloud computing, mais tous les pays ne reconnaissent pas ces bonnes pratiques comme étant conformes aux normes locales.
Les quelques pays ayant adopté les politiques de localisation en payent le prix fort. Les exigences de localisation des données font office d’obstacle au cloud computing, entrainant des impacts financiers négatifs sur les marchés locaux.