La clé du succès ? Une approche globale formalisée, assure Michel Dalle, Solution Architect, Fujitsu Technology Solutions

° Gartner est sceptique, mettant en doute le discours du ‘meilleur des deux mondes’ des grands acteurs du marché. On a beau dire que le cloud hybride s’imposera, la transition est… lente !

«Oui, mais on progresse. La nature des interrogations change. Hier, on s’inquiétait de la sécurité, de la fiabilité, et donc des risques de perte de contrôle, sans compter la difficulté de sélectionner des partenaires fiables offrant les capacités, l’expérience et la stabilité requises pour aborder le cloud. Ces inquiétudes ont été levées. Aujourd’hui, les interrogations portent sur le cloud hybride, en particulier sur les outils de gouvernance et de pilotage des ressources hybrides, de façon à apporter à l’utilisateur un service cloud transparent qui respecte les engagements attendus…»

° L’argument du ‘meilleur des deux mondes’ a-t-il montré ses limites ?

«La question porte plutôt sur la façon d’atteindre ‘le meilleur des deux mondes’ ! Conceptuellement, déjà, c’est complexe. Pour les directions financières, notamment, le modèle hybride est difficile à défendre : d’un côté, on leur explique que le cloud computing peut être une source d’économies substantielles sur le coût de fonctionnement du système d’information; de l’autre, on tente de leur faire comprendre qu’il faut encore continuer à exploiter les infrastructures avec ses outils traditionnels afin d’éviter de voir les coûts opérationnels monter en flèche et que le modèle de l’informatique en nuage ne soit pas trop disruptif par rapport à vos équipes de production et de support…

«Ainsi, quand on parle d’hybridation, ce n’est pas tant les services physiques qui sont concernés, mais plutôt la préservation de l’infrastructure en place et le modèle de gouvernance, afin que si l’infrastructure se transforme au fil du temps vers une infrastructure dite ‘as-a-service’, la transformation n’ait pas d’impact sur le service rendu à l’utilisateur.» 

° C’est pourtant l’objectif : pouvoir déplacer les charges de travail entre les infrastructures de cloud public, local et privé, voire répartir une même charge de travail sur des composants cloud mixtes…

«Exact ! Mais, pour y arriver, il faut souvent composer avec diverses options disparates et définir par exemple où et quand utiliser des solutions cloud publiques, privées ou hybrides. Il s’agit donc d’évaluer les mesures à prendre pour migrer progressivement vers le cloud et moderniser l’environnement informatique existant. Ce qui, en soi, est déjà un projet !

«D’une manière générale, le cloud exige que les directions informatiques et les métiers travaillent de concert pour éviter que l’adoption du cloud ne devienne contreproductive -permettant aux métiers de s’auto-provisionner en services cloud, pendant que la direction informatique prend en charge les facteurs de risque, les questions d’intégration et les aspects liés aux niveaux de services. Au fur et à mesure que l’adoption du cloud s’intensifie, comprendre et relever les défis liés à l’administration d’un paysage informatique cloud hybride côtoyant des systèmes informatiques classiques devient critique.»

° Pourrait-on faire l’impasse du cloud hybride ?

«Je ne le pense pas. Dans cet environnement hybride, qui résulte de la coexistence -voulue ou subie- des deux mondes, d’un côté celui du ‘legacy’ et, de l’autre, celui des nouvelles applications fournies aux utilisateurs en mode externe de type SaaS ou cloud public, ignorer le cloud me semble… impossible !

«La problématique actuelle des organisations informatiques est d’identifier et de traiter les problèmes liés à la gestion de multiples ressources en provenance du cloud et de les intégrer dans leurs systèmes informatiques existants, ceci dans un environnement sécurisé, cohérent et économiquement efficace.»

° Quelle voie suivre ?

«Préalablement définir une nouvelle approche de gouvernance de la façon de fournir et déployer ces nouveaux services auprès des utilisateurs. De nouveaux processus et politiques d’utilisation doivent être définis et mis en place et de nouveaux outils de gestion de cet environnement doivent être utilisés pour gérer, rendre compte, intégrer ces ressources.

«Si certains fournisseurs de services cloud tentent de minimiser l’importance de ces aspects, nous estimons, chez Fujitsu, que la seule voie vers la réussite en matière de cloud computing consiste à prendre à bras le corps les défis qui y sont associés. A travers notre plate-forme d’intégration FCIP (Fujitsu Cloud Integration Platform) nous apportons la capacité à agréger les services issus des différents clouds, à intégrer les services cloud et non-cloud et à manager de bout en bout le niveau de service de façon transversale.

«Ne vous leurrez pas : ce voyage se fera à un rythme variable et dans une direction différente pour chaque secteur et chaque organisation, compte tenu de leur situation spécifique, de leur pression concurrentielle et de leurs priorités stratégiques. Et c’est là que, par nos conseils, nous pouvons intervenir…»

 

 

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CLOUD HYBRIDE - Pas d'hybridation sans formalisation !
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CLOUD HYBRIDE - Pas d'hybridation sans formalisation !
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Michel Dalle (Fujitsu) à propos du cloud hybride : «Ce voyage se fera à un rythme variable et dans une direction différente pour chaque organisation !»
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