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Cloud, les coûts s’envolent. Effet COVID-19 !
Les prévisions budgétaires ne sont pas respectées. Les coûts du cloud s’envolent. Parmi les raisons, la crise sanitaire du moment. A suivre de près.
Les coûts du cloud s’envolent. Selon l’étude «State of cloud 2020» réalisée par Flexera auprès de 750 responsables techniques, le budget consacré au cloud a, en moyenne, dépassé les prévisions budgétaires de 23 %. Il devrait augmenter de 47 % en moyenne l’an prochain. Plus gênant : ces professionnels estiment que 30 % des dépenses consacrées au cloud sont… gaspillées !
Le problème a, selon les répondants, été aggravé par le COVID-19. La pandémie a tout simplement augmenté le recours au cloud. Pratiquement tous les pays ont mis en place des politiques de maintien à domicile pour les consommateurs, des politiques de travail à domicile pour les employés et des fermetures d’entreprises non essentielles. La demande de cloud évoluera sans aucun doute en raison de ces événements. Plus de la moitié des répondants à l’étude de Flexera a déclaré que l’utilisation du cloud sera plus élevée que prévu initialement.
Avant tout un problème de gestion
Une partie de l’augmentation résulte de la capacité supplémentaire nécessaire pour les applications cloud actuelles de façon à répondre à la demande croissante à mesure que l’utilisation en ligne augmente. D’autres organisations peuvent accélérer la migration des centres de données vers le cloud en réponse à la réduction des effectifs, aux difficultés d’accès aux installations et aux retards dans les chaînes d’approvisionnement en matériel. On voit aussi de plus en plus d’organisations miser sur le cloud public pour leur continuité des activités.
Le cloud public a gagné du terrain. Et AWS, le premier, en tire les bénéfices. 55 % des organisations sont sur le modèle «one app, on cloud». Il existe toutefois des interconnexions, en premier lieu pour les flux de données (41 %) et la mobilité des charges de travail (36 %).
Avec une moyenne de 2,2 clouds publics en production pour autant de clouds privés, la gestion des coûts constitue l’un des principaux défis.Elle est aussi l’objectif numéro un pour 2020 : 73 % des décideurs la citent (+ 9 points par rapport à 2019).
Un manque de maturité
De manière générale, on retrouve la question des coûts en filigrane de tous les éléments de réflexion. Notamment sur la migration des applications : les décideurs la classent au troisième rang des challenges rencontrés, derrière la compréhension des dépendances et la faisabilité technique.
Pour Flexera, il semblerait que nombre d’entreprises n’ont pas atteint le niveau digital nécessaire pour tirer pleinement profit du cloud. Migrer vers le cloud sans rien faire ensuite accélère l’érosion de la valeur. Les meilleurs prix ont tendance à récompenser ceux qui investissent chaque année pour passer à des versions de produits plus récentes…
Tendance à surprovisionner
Autre source de problème, l’absence de dialogue entre les différents responsables d’un projet cloud. Ainsi, les personnes responsables de l’optimisation des coûts ne sont souvent pas celles chargées de l’architecture du projet. Les techniciens prennent quelquefois des décisions en matière de provisionnement déconnectées de ce dont l’entreprise a réellement besoin. De plus, prévoir les capacités de calcul et de stockage nécessaires est une tâche difficile, de sorte qu’un ingénieur aura tendance à surprovisionner avec l’intention de réajuster plus tard. Du coup, il arrive que l’on passe au projet suivant, sans avoir rien fait !