75 membres aujourd’hui. Et l’espoir de franchir le seuil des 200 au terme de cette année. Cloud28+, l’initiative à but non lucratif de HP pour fédérer le monde du cloud autour de la création d’un catalogue unique européen de services, fait de plus en plus d’émules.
Services providers, mais aussi ISV et autres revendeurs : ils sont de plus en plus motivés à adhérer au concept de Cloud28+. Parmi eux, des acteurs aussi différents par la taille et les ambitions que BT, Progress Software, Computacenter ou encore, à l’échelle de la région, System Solutions ou Regify.
«Parce que le cloud n’est la propriété d’aucun mais qu’il est l’affaire de tous, seule la fédération et l’exposition des offres hébergées par les data centers européens existants permettra à l’Union de devenir un acteur majeur du marché mondial du cloud, analyse Xavier Poisson-Gouyou Beauchamps, EMEA Vice President, HP Helion. Plus l’écosystème s’élargira, plus le potentiel du cloud computing en Europe sera libéré.»
Imaginé en juillet 2013, Cloud28+ se présente comme un «nuage de nuages», totalement «made in Europe» et fixé localement à travers lequel fournisseurs de services, revendeurs, éditeurs de logiciels et entités gouvernementales peuvent proposerun catalogue en ligne de services cloud de confiance.
«En connectant leurs propres catalogues ou des nuages d’applications, les fournisseurs de services peuvent offrir via la communauté une gamme plus large d’applications, tout en élargissant leur portée géographique. Ils s’attirent donc de nouveaux clients. A commencer par les utilisateurs, qui accèdent à un catalogue d’une demi millier de services certifiés pour débuter.»
Pour Xavier Poisson-Gouyou Beauchamps, c’est le seul moyen de lever les derniers obstacles liés au cloud computing. De fait, les utilisateurs finaux peuvent chercher, via Cloud28+, des applications selon une multitude de critères, y compris l’emplacement géographique et le prix; le référentiel fournit un cadre unifié en termes de conditions et de sécurité. En travaillant par le biais d’un partenaire informatique local, les clients finaux ont également accès à la qualité du service et le respect des conditions du marché local auquel ils adhèrent.
Tout comme Uber, la plus grande entreprise de taxi du monde qui ne possède pas de voitures, Cloud28+ ne possède pas de data center : sa valeur tient au service, en l’occurrence le catalogue. Si, par exemple, un fournisseur de services en Espagne conçoit un service de type smart city pour Madrid puis publie ce service sur la plate-forme Cloud28 +, un confrère au Royaume-Uni cherchant à déployer un service similaire pour une grande ville britannique pourrait y souscrire via le service provider le plus proche et l’exécuter localement dans son propre centre de données pour des raisons de confidentialité des données. Bref, tout le monde y gagne !
HP ne s’oublie pas. Le catalogue repose sur deux technologies maison : HP Helion OpenStack et HP Cloud Services Automation. «Nous ne sommes pas là pour faire tourner nos data centers, mais pour accélérer l’accès au cloud, complète Xavier Poisson-Gouyou Beauchamps. En enrichissant la communauté, nous enrichissons nos clients et les clients de nos clients !»
Si les analystes estiment que le marché du cloud en Europe pourrait atteindre 77 milliards EUR d’ici 2020, 85% des parts sont encore détenues par les fournisseurs de services cloud non européens. «Convaincus que l’essor du cloud au sein de l’Union dépend de la coordination des acteurs européens du secteur, nous avons mis notre technologie au service de leur synchronisation.»
Pour HP, Cloud28 + concrétise les projets communautaires de R&D. De fait, après avoir pris activement part au projet européen Contrail pour une gestion transparente des ressources virtuelles multi-cloud, HP a été choisi en 2012 par la Commission européenne pour l’orchestration des travaux du groupe A4Cloud. Ce nouveau projet intégré permettra de développer les notions légales et techniques nécessaires aux échanges commerciaux entre les entreprises et à l’utilisation des services par les citoyens.
D’autre part, en sélectionnant le consortium dirigé par HP pour développer le projet européen cloud confidentiel et conforme (CoCo Cloud) en 2013, les institutions communautaires entérinent leur confiance dans son expertise. CoCo Cloud doit créer un modèle de sécurité unique pour le cloud, soit une solution sécurisée de bout en bout avec des règles de stockage, de partage et d’accès définies par l’utilisateur. Enfin, toujours au niveau européen, HP est en charge de la conception, de la mise en œuvre et de la gestion de la plate-forme STORM destinée à créer des services publics transfrontaliers transparents et durables à travers le cloud.
«Notre initiative Cloud28+ s’inscrit dans la foulée de ces projets : c’est notre façon de les concrétiser, de passer au stade de l’innovation. Et cela en associant le maximum de bonnes volontés, dont les associations de promotion du cloud, comme EuroCloud. Ce faisant, insiste encore Xavier Poisson-Gouyou Beauchamps, nous renforçons notre idée d’un cloud hybride, qui a toujours distingué HP de la concurrence…»
Prochain rendez-vous, le think tank de Bruxelles, le 30 septembre. Il suivra de quelques semaines celui de Francfort, qui avait attiré 150 représentants d’entreprises et d’organisations publiques, et ceux de Londres et Paris.