Co-création. Dans l’immédiat, rien ne vous y oblige, mais…
Co-création. Si la tendance n’est pas nouvelle, elle s’impose… A long terme, le succès sera conditionnel à cette façon d’opérer, estime Joseph Reger, CTO of Global Business, Fujitsu.
En soi, la co-création a toujours existé. Le concept repose sur la mise en commun des connaissances, des idées et des ressources avec un partenaire -pour la plupart des entreprises, cela signifie un partenaire technologique. Le terme est devenu un mot à la mode. Dans un sondage auprès de cadres supérieurs, Fujitsu a constaté que plus d’un tiers des répondants ont déclaré qu’il s’agissait d’une «capacité essentielle». Ce fut d’ailleurs le thème du Fujitsu Forum 2017.
«Travailler en étroite collaboration avec son client est, en soi, une pratique des plus anciennes, qui a fait ses preuves, explique Joseph Reger, CTO of Global Business, Fujitsu. Cependant, il y a quelque chose de nouveau dans l’itération actuelle de la co-création. Elle est… digitale. Il s’agit d’un type de collaboration intégré, où les organisations unissent leurs forces non seulement pour introduire de nouvelles technologies, mais aussi pour effectuer des changements d’organisation, de processus et même de modèle d’entreprise à un niveau plus profond.»
Bref, on ne peut plus se contenter de simplement reconstruire des systèmes informatiques. Pour Fujitsu, il faut modifier les technologies de l’information et de la communication en fonction des changements dans la gouvernance d’entreprise et la création de valeur. Une vraie transformation ne peut se produire que si le côté commercial et le côté technologique sont réunis.
Une fois que l’on est en retard, on le reste !
«La co-création n’est pas un passage obligé; sa non-adoption ne vous nuira pas immédiatement, poursuit Joseph Reger. Votre entreprise originale, dépourvue de co-création, sera capable de vous entraîner pendant un certain temps, peut-être même pendant quelques années -mais combien ? A long terme, en revanche, l’impact sera doublement dur pour vous. Vous ne pourrez pas profiter des changements internationaux ou mondiaux; cela deviendra encore plus difficile à mesure que le rythme de l’évolution technologique augmentera.»
La nature exponentielle de l’industrie informatique nous permet de passer un cycle d’innovation complet en l’espace de trois à quatre ans -deux générations informatiques. Donc, une fois que l’on est en retard, on le reste !
À l’avenir, la créativité sera la clé. Alors qu’aucun d’entre nous ne peut prédire l’avenir avec une précision à 100%, nous pouvons regarder les preuves des tendances passées pour donner un aperçu approximatif de ce que les prochaines années pourraient contenir.
Vers une cinquième révolution…
«Quand vous regardez le calendrier des changements technologiques au cours des années, un modèle curieux semble émerger, observe Joseph Reger. La première révolution industrielle a eu lieu au début du XIXe siècle. Près d’un siècle plus tard, la deuxième révolution industrielle est arrivée, et la suivante s’est produite cinquante ans après. Et la quatrième révolution industrielle -la ‘révolution digitale’- est en cours, environ 25 ans après la dernière. D’une manière générale, le délai entre chaque changement technologique majeur semble être réduit de moitié à chaque fois. Si vous suivez cette hypothèse, la prochaine révolution aura lieu dans 12 ans, juste après l’année 2025.»
Et il est probable que cette cinquième révolution dans les années 2020 entraînera une utilisation massive de l’intelligence artificielle et de l’apprentissage automatique, anticipe Fujitsu. Comme la plupart des choses deviennent automatisées, la valeur du travail humain sera dans la créativité -les choses que les machines ne peuvent pas faire.
«Le lieu de travail du futur doit donc bien faire une chose : inspirer les employés à être créatifs et les aider à être créatifs, conclut Joseph Reger. Bien qu’il s’agisse d’un art mystérieux et subjectif, je pense que la créativité naît de l’interaction. Vous devez encourager vos équipes à communiquer, à s’inspirer et à générer de nouvelles idées grâce à la pollinisation croisée.»