Du matin au soir, on n’arrête pas de solliciter son smartphone via les touches du clavier. Via les écouteurs sans fil d’Elbee, jeune start-up belge, il est aujourd’hui possible de le contrôler par la voix et la gestuelle !
On connaît Siri de Apple et Cortana de Microsoft. La start-up belge Elbee va plus loin : outre la voix, elle permet de commander par des mouvements de la tête. Répondre à un appel, augmenter le volume de la musique, éteindre ou allumer une ampoule connectée, ouvrir la porte du garage, tout -ou presque- pourra être contrôlé à l’aide de ces mini écouteurs.
Toutes les interactions sont bien sûr contextualisées. Par exemple, si l’utilisateur tourne la tête vers la droite, tout en écoutant un morceau de musique, il peut passer à la piste suivante; lorsqu’il regarde la télévision, il peut changer de chaine de la même manière. Par défaut, certaines commandes seront préenregistrées, mais l’utilisateur pourra personnaliser les commandes via l’application mobile.
La voix et la gestuelle
Tous les géants du web s’activent sur cette nouvelle forme de communication. Ainsi, Facebook teste actuellement auprès de quelques centaines d’utilisateurs américains son futur assistant personnel, M, qui a pour vocation de répondre aux questions posées par les internautes en langage naturel… «Aujourd’hui, le smartphone est notre outil le plus usuel. L’ambition d’Elbee est de permettre un maximum d’interactions par la voix et la gestuelle non seulement avec le smartphone, mais avec tous les objets et donc ne pas se contenter des lunettes ou des montres; nous voulons proposer au marché une façon alternative et naturelle de communiquer en se libérant des écrans et du tactile», explique Konrad Holubek, à la tête du projet avec son associé Vincent Canuel.
Ce faisant, Elbee démontre les limites des systèmes main libre actuels. Et ouvre de nouvelles perspectives, dans tous les domaines d’activités. Le potentiel des interactions avec les objets connectés est insoupçonné. «Nous sommes devenus extrêmement dépendants de nos smartphones; en attendant, l’accès à nos multiples applications du bout des doigts prend beaucoup de temps et s’avère de plus en plus frustrant. En permettant d’exploiter la voix et la gestuelle, nous renversons la situation ! Nous imaginons bien certains débouchés, mais c’est le marché qui créera la besoin.»
L’approche d’Elbee est multifonctionnelle. Les écouteurs sont confortables et faciles à utiliser. Ils intègrent le meilleur de la technologie haut-parleur actuellement disponible avec un pilote à armature équilibrée, offrant une excellente reproduction sonore. Qui plus est, outre deux micros dédiés, chaque écouteur intègre un algorithme d’annulation de bruit avancé.
Konrad Holubek et Vincent Canuel ont également prévu un SDK (Software Development Kit) pour une myriade d’utilisations telles que des jeux actifs vidéo, correction de la posture, traduction en temps réel… Le succès viendra de cet essaimage. Il s’agit donc de vulgariser la technologie, dont la diffusion pourrait passer par des accords de type OEM (Original Equipment Manufacture.
Le soutien d’impulse.brussels
Tout est envisageable. Pour l’heure, Elbee ambitionne une levée de fonds à travers le programme Kickstarter, le leader du crowfunding. Objectif : 250.000 USD. Dans sa démarche, la start-up bruxelloise est accompagnée depuis ses débuts par impulse.brussels, le partenaire public de référence des entreprises bruxelloises, et InduTec, le centre de transfert technologique de la région. «impulse.brussels est un partenaire stratégique capable de nous challenger en matière de stratégie, de positionnement ainsi que sur des sujets techniques. Par ailleurs, impulse.brussels nous a présenté à des partenaires et ouvert pas mal de portes. En d’autres termes, impulse.brussels nous apporte la bonne expertise au bon moment», explique Konrad Holubek.
impulse.brussels a également conseillé la start-up pour trouver des sources de financement adaptées. «La campagne Kickstarter, qui démarre aujourd’hui, est la partie visible d’un accompagnement qui a débuté en avril 2014. Avec la participation de la Région bruxelloise, nous avons aidé la société à obtenir un montant significatif de subsides et nous avons conseillé les fondateurs pour leur levée de fonds auprès de business angels du réseau Be Angels», expliquent Rodolphe d’Udekem, expert financier chez impulse.brussels.