COVID-19 #11 – De la solidarité à la réflexion
Une plus grande disponibilité des clients, du marché en général. Il est aujourd’hui plus facile d’interagir, estime Manuel Pallage, General Manager, NSI.
° Le 16 mars, notre pays entrait en phase de confinement. Comment avez-vous intégré cet événement ?
Etions-nous prêts ? Sincèrement non. En revanche, nous avons réagi très vite, tout comme nos clients d’ailleurs. J’ai constaté chez eux une grande capacité de résilience
Par chance, nous n’avons pas enregistré de malades, pas de cas avérés. C’est important. Tout va bien, y compris dans les familles de nos collaborateurs. Aux premiers jours de la crise, nous avions prévu le pire. Nous en sommes loin. Et donc très heureux. Aujourd’hui, comme toutes les entreprises du secteur, nous fonctionnons en télétravail pour l’essentiel de nos activités.
Solidarité, entraide, conscience…
° … Business as usual ?
Non ! Les circonstances sont particulières. Au niveau des équipes, NSI compte tout de même 740 collaborateurs, j’ai apprécié la solidarité, l’entraide, la conscience professionnelle et la grande capacité de mobilisation. On a beau dire, il n’est pas facile de travailler de chez soi quand on a des enfants en bas âge, quand la famille réclame une attention plus particulière…
Est-on plus efficace en télétravail ? Nous avons encore besoin d’un peu de recul pour mesurer la vraie productivité des équipes actives sur des projets de développements applicatifs. Il faudra analyser la vélocité de ces équipes sur plus que six semaines pour se faire une opinion. Je pense aussi que le télétravail ne remplacera jamais une réunion de visu. Le contact physique reste important. En particulier pour les activités de conseil.
C’est la question de la productivité qui s’imposera
° Justement, que vous apprend cette crise inédite ?
Elle nous oblige à casser certains dogmes que nous tenions pour acquis. Des fonctions qu’il était inenvisageable de traiter hors de l’entreprise il y a quelques mois à peine peuvent désormais être réalisées partiellement avec succès en télétravail. On doit donc y réfléchir…
Capitalisons sur les enseignements actuels. Et construisons pour être à même de faire face à de nouvelles situations de crise. Ces modalités de travail devront être régulièrement évaluées pour vérifier leur fiabilité et leur robustesse dans la durée. In fine, c’est la question de la productivité qui s’imposera. Pouvons-nous être tout autant productifs, voire davantage ?
La production d’offres n’a pas faibli
° Quid de l’activité en général ?
Je note une plus grande disponibilité des clients, du marché en général. Il est aujourd’hui plus facile d’interagir. D’ailleurs, notre production d’offres n’a pas faibli, au contraire.
Il faut voir à plus long terme, les changements de priorités des clients, du marché. Cette crise se traduira-t-elle par la nécessité de baisser drastiquement les coûts ? Imposera-t-elle une révision du portefeuille projets ? Il est tôt pour le dire, pour s’avancer. A la limite, un projet d’implantation ERP peut être ralenti, mais pas stoppé. C’est une question de continuité d’activité, mais aussi de compétitivité.
Si le secteur privé risque d’être le plus touché, le secteur public a montré jusqu’ici une fameuse résilience. Par chance, le chiffre d’affaires de NSI est équilibré entre les deux secteurs. Ce qui nous permet de voir l’avenir de façon plus sereine.
Mais n’anticipons pas… un jour à la fois !
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