Ecoute, bienveillance, gratitude… Steven Heyde, Regional Director Benelux, Trend Micro, met en avant les qualités humaines de son entreprise.

° Le 16 mars, le pays entrait en phase de confinement. Depuis, comment gérez-vous cette conséquence inédite à la crise sanitaire ?

Trend Micro n’a pas attendu le 16 mars… Cela fait longtemps que je voyais des collègues masqués lors de réunions de travail en vidéo-conférence. Trend Micro est une entreprise japonaise. Nous étions donc parfaitement conscients du danger qui menaçait… et nous arrivait ! Membre d’une Task Force spéciale en Europe, j’ai suivi -et je continue à suivre- l’évolution de cette pandémie au jour le jour.

D’un point de vue opérationnel, le confinement n’a guère modifié notre façon de travailler. Nous étions fins prêts même si, entre la Belgique et les Pays-Bas, par exemple, les procédures sont quelques peu différentes. L’impact, nous la savions aussi, est avant tout psychologique.

° Que voulez-vous dire ?

Chacun de nous sait ce qu’il a à faire et comment le faire, toute notre organisation fonctionnant déjà en réseau. Mon souci, aujourd’hui, est de rassurer, prendre en compte la dimension humaine de cette situation inédite pour nous, Européens. En ce sens, je suis très fier de travailler pour une entreprise asiatique. Au fil du temps, chez Trend Micro, j’ai pu me rendre compte et apprécier l’importance de l’Humain.

Eva Chen maintient le cap tout en s’intéressant à nous

° Comment cela se concrétise-t-il ?

Dans nos réunions, par vidéo-conférence, nous abordons simplement les sujets les plus sensibles. Parmi ceux-ci, la pérennité de l’entreprise. Rien ne nous est caché, tous les chiffres que nous souhaitons, nous sont transmis. La transparence est totale. A la tête de l’entreprise, Eva Chen maintient le cap tout en s’intéressant à nous, à nos familles. On parle librement, on voit parfois les enfants sur les écrans. L’écoute et la bienveillance sont des valeurs inestimables.

° Quid du marché ? Comment évolue-t-il ?

J’ai pu mesurer le niveau de confiance de l’entreprise. Plus encore le niveau de gratitude. Ce sont, pour moi, des valeurs de première importance… Cette confiance, je la ressens également sur le marché. Nous entretenons des relations de longue date avec la plupart des clients. Ils savent donc bien ce qu’ils peuvent attendre de nous, notamment dans la situation actuelle pour tester de nouveaux produits.

Cette épreuve s’inscrit dans la continuité de nos relations

Bien sûr, le marché réagit différemment. Les mentalités divergent entre pays, entre régions aussi, également en fonction des secteurs. Aujourd’hui, le secteur de la santé -les hôpitaux en particulier- est le plus attaqué.

° Beaucoup parlent de fatigue. Et vous ?

Les journées sont plus intenses. Et pour cause : on ne bouge plus, on ne prend plus le volant pour aller visiter un client ou l’autre. Et si, hier, nombre de clients préféraient un face-to face, tout le monde aujourd’hui se félicite d’une bonne réunion en vidéo. Quelque chose a changé. Et, j’en suis persuadé, on ne reviendra plus en arrière. En revanche, cette gratitude ressentie fait énormément de bien.