Cowboy, le vélo électrique lié au smartphone
La start-up bruxelloise Cowboy lève 10 millions EUR pour promouvoir son vélo électrique bardé de technologie en Europe. A l’origine du projet, des anciens de Take Eat Easy.
Pour son troisième tour de table, Cowboy lève 10 millions EUR auprès de trois fonds d’investissement (Tiger Global Management, Index Ventures et Hardware Club) avec un objectif : développer son modèle de vélo électrique connecté à l’international. Et démontre qu’il y a une vie après Take Eat Easy, la start-up de livraison à vélo de repas à domicile contrainte de déposer le bilan voici deux ans. En effet, loin d’être échaudé, l’un de ses cofondateurs, Adrien Roose, décide alors de rester dans l’entrepreneuriat et dans les déplacements urbains, mais sous un angle complètement différent. Avec Cowboy, il devient fabricant et vendeur de vélos électriques connectés !
Proposant une autonomie de 50 kilomètres et vendu pour 1 790 EUR, le vélo bénéficie d’un mode de production assez inédit dans le secteur. Chez Cowboy, tout est conçu fabriqué en interne de la batterie au cadre en passant par les capteurs de cadence, de couple… et assemblé en Pologne. De même, l’entreprise ne passe pas par les grandes chaines de distribution d’articles de sport, privilégiant un lien direct avec le client via son site internet. A la clé, une réduction des coûts de l’ordre de 50%.
Le smartphone, véritable ordinateur de bord
Mieux : Cowboy se distingue au niveau digital. Grâce à une application mobile développée, elle aussi, en interne, l’utilisateur de Cowboy peut suivre en temps réel toutes les statistiques liées à ses déplacements : distance parcourue, historique des trajets, niveau de charge de la batterie et bientôt système d’alerte en cas d’accident ou de vol. A ce titre, le smartphone devient un véritable ordinateur de bord. L’application intègre également un tracking GPS permettant d’en faire un outil de navigation à part entière mais aussi de localiser son vélo en cas de trou de mémoire. Une fois le vélo au garage, Cowboy ne vous oublie pas et vous envoie des notifications pour vous conseiller de vérifier la pression de vos pneus ou pour vous conseiller de remplacer vos plaquettes de frein par exemple. Autant d’informations qui permettent de mettre en place une assistance électrique dite «intuitive» : le vélo utilise les données à disposition (poussée, rythme de pédalage) pour rendre automatique les changements de braquet !
Une entreprise technologique autonome
Depuis son lancement en avril, l’entreprise a déjà vendu un millier de vélos pour 1,7 million EUR de chiffre d’affaires. Prochaine étape, le développement de son activité en France, en Grande-Bretagne, mais aussi aux Pays-Bas et en Allemagne. Potentiellement, le marché est on ne peut plus porteur : si, en Belgique, un vélo vendu sur deux est électrique, à Paris, une des villes les plus embouteillées d’Europe, le scooter est resté roi...
C’est le modèle économique qui a motivé les investisseurs : Cowboy se veut un entreprise technologique autonome qui crée des innovations d’usage, faisant fabriquer l’électrification et l’intégrant ensuite dans un vélo, alors que les acteurs traditionnels font l’inverse…
«Nous visons les gens qui aimeraient avoir un vélo électrique parce que c’est pratique et écologique, mais qui sont rebutés par trois points majeurs : le prix élevé, la pauvreté du design et l’absence de technologies avancées», précise Adrien Roose. Autre projet : ouvrir des ‘flagship stores’ dans chaque capitale de même que des magasins éphémères et favoriser les essais à la demande tant chez des particuliers qu’auprès des entreprises…