«L’informatique n’est plus là pour baisser les coûts, mais pour transformer les processus, commente Megan Shaw, Director Marketing SW Europe Region, CSC, lors de la présentation du Global CIO Survey 2015. Cette année marque un point d’inflexion pour l’évolution des DSI car l’IT se retrouve au coeur de la transformation des entreprises.»
De fait, après des années de prudence, 64% des responsables IT interrogés déclarent avoir connu une croissance des budgets IT entre 2013 et 2014 contre 46% en 2013.
L’explication avancée est la crainte des entreprises de se retrouver obsolètes sur leur propre marché. Parfois, des start-up bouleversent leurs marchés et en éliminent ou y réduisent l’influence des acteurs traditionnels -Netflix, AirBNB, Über… Les mots clés restent cependant ceux dictés par les cabinets de conseil internationaux: cloud, big data et mobilité.
Evidemment, les résultats varient d’un pays à l’autre. Globalement, la modernisation des applications est une priorité pour 70% des entreprises. Pour réaliser cette modernisation, le cloud semble être une voie incontournable. La mobilité est également une priorité pour 66% des répondants. Côté big data, on reste dans la moyenne avec 69%.
Mais les technologies ne suffisent pas. Encore faut-il développer la collaboration entre l’ICT et les métiers. Cette collaboration reste largement insuffisante, 28% des répondants jugeant qu’elle est bonne; 39%, à l’inverse, estiment que l’ICT est encore considéré comme un simple centre de coût…
CSC suggère de suivre quatre conseils de bon sens face à cette situation. Comme d’habitude, il s’agit d’abord de réduire le coût de l’exploitation pour dégager des marges au profit de l’innovation. Ensuite, s’il faut investir dans les technologies de demain, CSC rappelle qu’il ne faut pas oublier les technologies d’aujourd’hui, celles qui délivrent de la valeur dès maintenant. Bien entendu, CSC rappelle que l’innovation suppose qu’une culture se soit développée à son sujet, bien au delà de la seule préoccupation technologique. Enfin, l’équipe ICT doit nouer des partenariats avec les métiers, ce qui passe par la formation des informaticiens à écouter et parler de façon appropriée aux métiers.
En somme, du bon sens. Et donc un discours qui tranche avec celui qu’on l’eon entend souvent: technologies de rupture, modèles économiques disruptifs, évolution des comportements clients…