CTG prévoit plusieurs dizaines de recrutement en Wallonie
La révolution industrielle en cours en Wallonie offre de solides perspectives au groupe CTG, centré sur l’amélioration en profondeur des processus. A la clé, des engagements et, vraisemblablement, l’ouverture d’un bureau.
Le premier trimestre 2018 a été rythmé en Wallonie par de multiples levées de fonds, notamment dans les biotech ou encore le déménagement de Miracor Medical, une startup autrichienne qui a profité de sa levée de 25 millions EUR pour venir s’installer à… Liège, attirée qu’elle était par l’écosystème local. Un boom technologique qui ne concerne pas que les sciences de la vie, mais aussi l’aéronautique, l’industrie lourde, etc. De quoi booster la demande pour des services IT de haut niveau. Raison pour laquelle le groupe entend recruter au moins trente nouveaux travailleurs afin de répondre à la demande.
L’effervescence ne se limite pas au secteur des sciences de la vie : partout en région wallonne, assure CTG, différents secteurs économiques -le pharmaceutique dans le Brabant wallon, le marché des Smart Cities du côté de Charleroi et Namur, par exemple- travaillent activement à leur révolution technologique et misent lourdement sur l’amélioration de leurs process et de leur politique informatique.
Le GDRP : une opportunité plus qu’une contrainte
La mise en place prochaine du nouveau règlement européen en matière de gestion des données personnelles, le fameux GDPR, constitue d’ailleurs une opportunité pour beaucoup d’entre elles, estime CTG. Ce règlement destiné à protéger la vie privée des citoyens européens impose en effet de profonds changements dans la manière dont les entreprises traitent toutes les données dont elles disposent; des changements en termes d’infrastructures, d’outils informatiques, mais surtout de process internes. Les entreprises doivent créer une véritable culture, une politique de la gestion des données.
«On a souvent décrit les entreprises wallonnes comme rétives au changement : c’est un mythe, analyse Laurent Spilliaert, Chargé de relation client en Wallonie pour CTG. Elles disposent d’un capital savoir, de technologies de pointe et d’une main d’oeuvre qualifiée; elles ne sont pas du tout à la traine. Et de ce point de vue, elles sont de plus en plus nombreuses à considérer l’avènement du GDPR comme une opportunité plus qu’une contrainte. Elle profitent de cette occasion pour revoir en profondeur leurs process et tenter d’améliorer leur efficacité, tout en renforçant leur sécurité, par exemple.»
Des dizaines de recrutement pour suivre la demande
La petite révolution en cours en région wallonne offre de solides perspectives à CTG, qui s’est justement spécialisé dans l’amélioration en profondeur des process. De là le recrutement d’au moins trente nouveaux collaborateurs…
«Il ne s’agit pas uniquement de venir proposer un nouvel outil technologique en niant tout ce qui a été fait auparavant, ou de créer une usine à gaz, poursuit Laurent Spilliaert. La technologie n’est qu’un petit pan de la question : il faut prendre en compte l’ensemble des process de l’entreprise, son héritage en termes de logiciels et de choix technologiques. Sur base de quoi on peut proposer une nouvelle architecture, de nouvelles procédures et surtout accompagner les entreprises dans leur mise en place.»
Afin de répondre à cette demande croissante, et qui risque de s’accroître au fil des mois -certaines entreprises wallonnes, malgré tout, n’ont pas encore démarré leur réflexion sur le GDPR-, CTG prévoit donc de recruter plusieurs dizaines de consultants dans les prochains mois et envisage d’ouvrir un nouveau bureau en Région wallonne. Ils viendront compléter les effectifs déjà existants de CTG, ainsi que le pool de 300 consultants que le groupe a constitué au Luxembourg, et qui déjà sillonnent fréquemment les routes wallonnes.
Afin notamment de trouver les profils adéquats, CTG prévoit déjà un événement public en région liégeoise le 5 juin de cette année.