Data Intelligence
Analysis, BI, Prediction, Planning, Boardroom
Data Thinking, la data comme différenciateur business
Place au Data Thinking ou comment disrupter la manière de penser les sujets data de l’entreprise. Une vision holistique de la valorisation des data par des techniques empruntées au Design Thinking. Explications de Yves Colinet
« Le Data Thinking est une nouvelle manière de penser la data, laquelle ne doit plus être une pratique technique, mais un mindset pour les entreprises, estime Yves Colinet, Managing Partner, Databoost’R, groupe Micropole. Il ne s’agit plus de la placer au centre, cette place, au demeurant, est et doit être réservée au client, mais de faire infuser la culture data dans l’ensemble de l’organisation. C’est le premier pas vers des stratégies business data-driven. »
L’offre de conseil Change & Data Strategy de Micropole, fondée sur lesméthodologies Data Thinking et A2C (Advanced Analytic Cloud), adresse directement les interlocuteurs C-Level chez ses clients pour les projets autour de la data ou de nouvelles offres impactant les métiers, comme l’IA ou le CSRD. Au centre, donc, le Data Thinking. « Philosophiquement, c’est sensibiliser et engager toutes les forces vives de l’entreprise (actionnaires, dirigeants, managers et équipes opérationnelles) aux opportunités et challenges de la data sans en faire un sujet technique. C’est désormais un sujet transverse majeur et créateur de valeur, partant que la data est le premier asset de l’entreprise. »
La maîtrise de la data est aujourd’hui plus importante que jamais
L’idée ? Accompagner les entreprises dans leur transformation data driven. En somme, une nouvelle approche qui transforme radicalement la manière de penser et de traiter les sujets data. « Toutes les entreprises ont des projets data. Mais peu d’entreprises ont des projets data de manière continue et pérenne au sein de leur organisation. Chez Micropole, nous avons constaté que moins de 30 % des entreprises s’estiment être en mesure de réussir leur transformation data driven alors qu’elles sont trois sur quatre à y aspirer. »
La maîtrise des données des métiers est un enjeu majeur de toute entreprise qui cherche à mieux piloter les leviers de sa performance et activer ses datas au sein des produits et services existantsAvec l’évolution des technologies, en particulier la place de plus en plus importante de l’IA, la maîtrise de la data rentre dans une nouvelle dimension . « Elle est cruciale, continue Yves Colinet. Aujourd’hui, il est impossible de passer à côté des annonces sur les usages de l’IA générative qui vont avoir de multiples impacts sur nos modes de fonctionnement. Or, l’IA ne sait fonctionner correctement que si les données sont suffisantes en volume et en qualité. »
Bouger le curseur
Jamais dans l’histoire de l’Humanité autant d’informations avaient été rendues disponibles à tout un chacun. Jamais, non plus, n’avait été donnée l’opportunité à quiconque de prospérer grâce à une connaissance aussi intime de ses marchés, concurrents, partenaires, employés, prospects et clients. Et jamais les avancées technologiques n’avaient laissé le sujet sans limitation possible, en effet, toutes les barrières techniques sont tombées Le premier défi est celui des usages de la data et sa considération de manière transverse à l’entreprise. C’est là, précisément, qu’il faut faire bouger le curseur, assure Yves Colinet. « Le chantier data ne peut être une simple succession de projets de reporting, de business intelligence, de stats, de mining, de dataviz et maintenant d’IA ou de ML. Il doit être considéré comme un investissement permanent qui crée sans cesse un peu plus de richesse sur laquelle il faut capitaliser. »
Pratiquement, le Data Thinking « désilote » les problématiques data rencontrées dans les différents projets métiers et IT. Il apporte une vision holistique de la problématique data, par des techniques empruntées aux méthodologies d’innovation et de design et appliquées aux différents champs de valorisation de la data (data science, data governance, etc.). « C’est mettre au cœur les utilisateurs de la data et les enjeux business pour résoudre des problèmes complexes grâce à l’intelligence collective. »
Quand Design Thinking et data se rejoignent…
L’approche se fonde sur des principes inspirés du Design Thinking et se structure en cinq étapes :
- Définir et requestionner le problème en adoptant de nouvelles perspectiveset en le formulant pour en avoir une compréhension partagée de l’ensemble des parties.
- Imaginer : générer des idées à l’aide de techniques d’idéations et d’une bibliothèque de « use cases » capitalisant nos expertises sur l’ensemble de la chaîne de valeur data.
- Faciliter le processus de sélection et de priorisation de la solution avec des outils visuels, du storytelling… afin d’inventer avec nos clients, les uses cases de demain qui leur permettront de garder un temps d’avance.
- Crafter, c’est-à-dire expérimenter le scénariode solution choisi à l’aide de méthode agile (MVP, POC, test & learn..). Notre maîtrise technologique nous permet de prototyper et de rendre vivants les use cases data.
- Industrialiser et déployer la solution (technique, organisationnelle, méthodologique…) qui répond aux enjeux businesset à la problématique des utilisateurs de la data.
« C’est ainsi que nos expertises sur les différents champs de la data et le Design Thinking se rejoignent pour former le Data Thinking, qui allie court terme et long terme, en apportant des solutions aux besoins utilisateurs par la résolution de leur use cases métiers/IT et une trajectoire dans la transformation data de l’entreprise. »
Penser, ensemble, les dimensions stratégie tech et métier
A la clé, une vision globale. Mais aussi la réactivité au profit de la satisfaction de l’’utilisateur data’. Egalement la capacité à réunir toutes les composantes de la créativité et toutes les compétences concernées (client, data, marketing, R&D, prototypiste, etc.) dans un délai court.
Micropole met aussi en avant l’apprentissage de ses erreurs à un niveau transverse de l’entreprise afin de progresser et de rendre l’entreprise plus compétitive et agile dans l’exploitation des donnéestant internes que externes
Yves Colinet : « C’est en répondant aux enjeux business et par la succession de ces use cases traitées avec l’approche Data Thinking que l’entreprise pourra, au fur et à mesure, constituer et valoriser son patrimoine data, de manière pérenne, pour rendre son organisation data intelligente. »
Se transformer par la data est un changement business ,culturel et organisationnel qui nécessite de penser, ensemble, les dimensions stratégie tech et métier. « Il s’agit d’un investissement continu qui crée sans cesse un peu plus de richesse sur laquelle il faut capitaliser avec créativité, rigueur et opiniâtreté. » Notons, pour conclure, que HEC Liège s’est emparé du sujet, proposant la formation à destination des dirigeants et responsables business, « Impact IA : réinventer l’organisation et la gestion des données « axée sur le Data Thinking, qui aura lieu en novembre prochain.