Pour beaucoup, les Managed Cloud Services signifient se décharger de l’informatique. C’est faire fausse route, seuls les rôles changent…
«Si le cloud computing peut jouer un rôle clé dans la transformation de l’entreprise, c’est un leadership collaboratif et inspiré -et non les outils et technologies seuls- qui permettra d’emprunter la voie de la réussite, assure Kevin Dhuicque, International Account Manager, Datacenter Luxembourg. C’est pourquoi nous insistons fortement sur l’aspect relationnel. Il faut s’entendre sur les objectifs business à atteindre, s’entendre aussi sur le périmètre du projet.»
Le discours peut étonner de la part d’un prestataire avant tout connu pour sa rapidité à mettre en oeuvre des infrastructures de haut niveau. Mais à écouter Datacenter Luxembourg, cloud n’est pas nécessairement synonyme d’externalisation. Si les infrastructures ne sont plus dans l’entreprise, elles ne sont pas pour autant dans le cloud. Gare à la confusion !
In fine, c’est le niveau d’automatisation qui caractérise le cloud. Et qui, d’ailleurs, en fait la valeur. Aussi faut-il une parfaite description des processus d’exploitation. Les différentes actions doivent être précisément cartographiées. Ce prérequis ne signifie pas conseil. «Nous ne nous impliquons pas dans le business model de nos clients; nous nous concentrons sur les ressources à mettre en oeuvre pour faire de la technologie le moteur du business, et que celle-ci devienne une source de productivité et d’efficacité et non un coût.»
L’argument principal est que l’adoption du cloud peut rendre une entreprise plus agile et flexible, puisque les services délivrés peuvent être revus à la hausse comme à la baisse à volonté du fait de la virtualisation et de la mutualisation. «On passe ainsi d’une informatique dans laquelle les sociétés devaient investir pour disposer de ressources, à une informatique qui peut être consommée à la demande. Et c’est là qu’il y a risque de confusion. Il est évidemment possible de créer une infrastructure IT en quelques clics, l’associer à la valeur ajoutée des Managed Services la transforme en un véritable outil de production.», nuance Kevin Dhuicque.
En soi, le cloud n’est pas un différenciateur -au contraire, il uniformise les règles du jeu. Le cloud n’est qu’un moyen de transformation pour plus d’agilité, plus de flexibilité. «Les avantages et implémentations technologiques doivent être enrichis d’une transformation du côté de l’entreprise. Est-elle prête à s’investir ? Et comment ? Voilà les vraies questions ! C’est pourquoi nous devons bien comprendre les attentes des clients avant de leur proposer de parcourir ce chemin ensemble.»
Souvent déstabilisés par les impératifs de délai de commercialisation, les membres de l’entité informatique et des unités opérationnelles sont contraints à prendre des décisions précipitées, observe-t-on encore chez Datacenter Luxembourg. Aussi, dans un premier temps, il faut sortir de ce cercle vicieux. Et donc recréer la confiance. Ensuite, donner la priorité à l’abolition des barrières organisationnelles de sorte que tout le monde œuvre dans le même sens.
Le cloud computing peut être perturbateur. Aussi, dans la plupart des cas, il est préférable de privilégier un déploiement incrémental des changements organisationnels et des services -qu’il s’agisse d’IaaS ou de SaaS. Concrètement: commencer par des expériences pilotes, faire en sorte que les responsables informatiques et métiers travaillent ensemble pour planifier les changements, communiquer ces changements au reste de l’entreprise et suivre la progression du projet.
C’est là que Datacenter Luxembourg insiste sur son rôle de SPOC (Single Point Of Contact). A savoir une écoute permanente, une réelle proximité garante de réactivité, voire de proactivité. Et Kevin Dhuicque de conclure: «La réussite, pensons-nous, nécessite un leadership inspiré au-delà de la mécanique informatique. Notre force, c’est de l’insuffler. Nous opérons toujours en étroite relation avec nos clients… Nous fonctionnons avec l’agilité et l’orchestration du cloud. Et ça marche !»
Avec un chiffre d’affaires en très forte croissance depuis 2010 et une progression moyenne annuelle de 27%, Datacenter Luxembourg -au départ de services de connectivité, de colocation et de cloud- a encore emporté de beaux contrats l’année passée, dont un deal majeur avec la société MEGA, portant sur la gestion de l’intégralité de leur infrastructure quantifiée en pétabytes de données.