Data Intelligence
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Datavillage… un jumeau digital très perso
Datavillage entend permettre aux consommateurs de créer et de contrôler leur jumeau digital. La start-up B2C2B met les idées de Berners-Lee en pratique
Datavillage… un jumeau digital par consommateur. Géré par le consommateur même, celui-ci aura pour mission de recevoir des services personnalisés comme, par exemple, les préférences en matière de contenu. De façon plus générale, ce jumeau -stocké dans un PDS (Personal Data Service)- pourra jouer le rôle d’intermédiaire avec les entreprises. Mais c’est le consommateur qui, in fine, restera maître de ses propres données,
Ce projet, mené par la start-up belge Datavillage, «s’inscrit dans la vision partagée et évangélisée par des grandes pontes d’internet comme Tim Berners-Lee», explique Frédéric Lebeau, co-fondateur de Datavillage.
Vie privée respectée
Datavillage ambitionne de changer la façon dont les individus et les organisations produisent et consomment les données. «Notre objectif est de redonner au consommateur le contrôle de ses données personnelles, et ce en toute transparence et en assurant le respect de sa vie privée», déclare Quentin Felice, co-fondateur de Datavillage.
A tout le moins un sujet sensible. «Lorsque l’on parle de données personnelles, la vie privée, la transparence et le contrôle des utilisateurs sont devenus, à juste titre, un sujet brûlant tant dans la réglementation que dans l’opinion publique.» Tim Berners-Lee estime que trop de pouvoir et de données personnelles résident dans des ‘silos’, comme les géants du Big Tech bien connus.
Extraire la valeur des données du fardeau de leur gestion
L’utilisation et le partage des données personnelles par les utilisateurs finaux ouvrent de nouvelles perspectives pour les consommateurs, mais aussi pour les organisations qui peuvent faire de leur collaboration un avantage concurrentiel sur le marché. Aujourd’hui, l’intérêt des organisations pour les données à caractère personnel est partout.
Les organisations passent beaucoup de temps à collecter et à gérer les données personnelles de manière conforme. Les principaux acteurs du marché en ont fait leur activité principale, car la plupart de leurs revenus reposent sur la collecte et le traitement de données personnelles.
En ce qui concerne le GDPR et la vie privée, l’approche centrée sur l’utilisateur réduit considérablement le coût de la gestion des données personnelles.
Réduire les risques liés aux réglementations
«Au lieu de traiter et de gérer toutes ces données elles-mêmes, les organisations peuvent en tirer une valeur ajoutée sans avoir à gérer des données personnelles et ainsi réduire les risques liés aux réglementations, explique Frédéric Lebeau. Elles peuvent se concentrer sur leurs produits et services, et elles peuvent même en faire un avantage en étant plus transparentes avec leurs consommateurs en ce qui concerne la vie privée.»
En outre, cette approche permet aux petites organisations de se regrouper dans ce que l’on appelle des écosystèmes de données centrés sur l’utilisateur. Elles combinent leurs services aux consommateurs afin de rester compétitives par rapport aux géants d’internet.
Datavillage en quête de talents de premier plan
Au cours des deux dernières années, Datavillage a acquis une solide expertise dans le domaine des données personnelles pour devenir l’un des principaux acteurs belges dans l’extraction de la valeur des données personnelles au service des entreprises, en garantissant toujours la vie privée et le contrôle des utilisateurs.
«Nous constatons que notre vision intrigue de nombreux secteurs différents, des médias aux secteurs de la mobilité, de la finance et des soins de santé, observe Quentin Felice. Quelques exemples sont la mise en correspondance des données personnelles avec le catalogue des plateformes de streaming ou la détection des fraudes entre les données des transactions bancaires et les données de localisation personnelles...»
Tour de table
Entretemps, Datavillage a finalisé un tour de table qui lui a permis d’attirer 1 million EUR, avec une participation du programme d’accélération d’imec.istart de l’imec, une campagne de crowdfunding via Spreds, des fonds de Sambrinvest et d’un business angel, Mathieu Demaré, plus des aides régionales à l’innovation et à la recherche.
Objectif : permettre à Datavillage de se développer et trouver des talents clés. «Nous travaillons actuellement sur différents pilotes d’intelligence artificielle personnelle. Et nous finalisons notre plateforme afin de la porter à la bonne maturité pour l’industrialisation d’ici la fin de cette année, indique encore Quentin Felice. Et pour répondre à la demande croissante, nous recherchons des personnes expérimentées et de haut niveau pour nous aider dans notre quête.»