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Infrastructure, Servers, Network, Storage
Dette technologique, coûts, budget…
L’analyse des budgets faite par SoftwareOne montre, outre le virage vers le cloud, le poids de la dette technologique. Où l’on se rend compte que ne rien faire coûte aussi !
Bien que 93 % des CIO prévoient une augmentation des budgets IT en 2023, 83 % d’entre eux sont sous pression pour optimiser l’utilisation de leur budget, en mettant l’accent sur la gestion améliorée des coûts du cloud et la réduction de la dette technologique croissante.
Selon SoftwareONE, qui a interrogé 600 décideurs IT en Angleterre et aux Etats-Unis, près de trois sur quatre (72 %) accusent un retard dans leur transformation digitale en raison de la dette technologique. Cela soulève des préoccupations majeures. De fait, 92 % de ces CIO sont chargés de mettre en place des initiatives de transformation digitale qui génèreront des revenus cette année…
38 % des répondants ont indiqué que l’augmentation de la dette technologique était en grande partie due à des migrations cloud hâtives effectuées pendant la pandémie ; 31 % affirment ne pas avoir optimisé leurs workloads avant de commencer la migration. De plus, 38 % ont révélé que leur organisation avait mal estimé leurs dépenses cloud lors de l’exercice budgétaire, entraînant ainsi un dépassement important. Malgré la tendance à migrer vers le cloud, de nombreuses organisations conservent encore plusieurs systèmes informatiques en local, ce qui est considéré comme l’un des trois principaux défis actuels par 51 % des CIO.
Ne rien faire gonfle la dette technologique
« Les organisations peuvent être contractées pour continuer à utiliser le système, indique SoftwareOne dans l’étude. Par exemple, un grand constructeur automobile peut avoir une chaîne d’approvisionnement massive… et des engagements de sa chaîne d’approvisionnement de ne pas casser ou changer les choses. Cela entraîne une énorme dette technique et signifie qu’une entreprise en contrôle une autre. »
Force aussi de constater que certaines organisations ne savent pas à qui appartient une application. « Elles craignent donc que si elles suppriment ou migrent l’application, cela n’affecte les systèmes ou les processus dont elles ne sont pas conscientes ; elles ne font donc rien ! »
Il est de plus en plus clair que la modernisation de l’infrastructure héritée, l’amélioration de la stratégie cloud et la résolution de la dette technique sont actuellement des facteurs importants pour les responsables IT. Il conviendra aussi de moderniser les implémentations cloud existantes pour améliorer la rentabilité. Et, ensuite, migrer les applications critiques vers le cloud pour réduire les coûts ; réduire aussi la dette technique associée à l’infrastructure sur site.
Impact de l’inflation
Plus d’un responsable informatique sur quatre cherche à migrer des charges de travail critiques vers le cloud, citant des augmentations rapides de la charge de travail qui dépassent la capacité (40 %) et une transformation continue (40 %). De plus, 82 % s’attendent à ce que leur investissement dans la modernisation des applications augmente. Parmi ceux-ci, 45 % s’attendent à une légère augmentation, mais 37 % anticipent une augmentation significative.
Pendant ce temps, 26 % des responsables informatiques déclarent que la réduction des coûts des fournisseurs informatiques est l’une de leurs trois principales priorités pour l’année à venir, ce qui est peut-être à prévoir car de nombreuses organisations sont confrontées à une augmentation des coûts de service en raison de l’inflation ou de la suppression des remises.
Optimiser l’investissement dans le cloud
Trop d’organisations luttent pour avoir le contrôle et la visibilité du coût réel de la fourniture du cloud. Malgré le fait que pratiquement toutes les organisations interrogées (99 %) utilisent la technologie cloud, seules 27 % déclarent qu’elles dépassent largement la valeur qu’elles attendaient de leur investissement dans le cloud, principalement en raison d’implémentations précipitées et d’une configuration de service défectueuse.
L’étude montre clairement que de nombreuses organisations informatiques ont dépensé trop pour ces services, tandis que d’autres n’ont pas optimisé les charges de travail et ont des services cloud qui ne sont pas configurés pour leurs besoins spécifiques. Il s’agit d’une forme de dette technique -le prix que les entreprises paient pour la livraison à court terme de projets au détriment de l’efficacité à long terme. C’est une approche qui résout les problèmes et les besoins immédiats -comme la nécessité de prendre en charge le travail à distance- mais qui n’offre pas de valeur à long terme.