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Dette technologique, une opportunité à saisir
On la craint, on préfère l’ignorer. Si la dette technologique présente des risques, elle est aussi une opportunité pour la transformation numérique. Explications de DXC Technology
« La dette technologique ne doit plus être considérée comme un problème à résoudre, mais plutôt comme un élément à prendre en compte dans le cadre des efforts de modernisation d’une organisation », conseille Michael Corcoran, President, DXC Analytics & Engineering.
En somme, changer de perception. De fait, à l’issue d’une étude sur le sujet (vidéo) auprès de 750 dirigeants IT à travers le monde, il apparait que près de la moitié (46 %) de ceux-ci considèrent la dette technologique comme « le saboteur silencieux » qui empêche d’innover et de se développer.
La dette technologique ? DXC Technology la définit comme « le coût implicite des travaux de remise en état causés par le choix d’une solution de qualité inférieure mais rapide plutôt que de la bonne solution technologique. » En d’autres termes, si un investissement réalisé dans le passé s’est avéré efficace à un moment donné, il se peut qu’il ne résiste pas à l’épreuve du temps.
Crise de responsabilité
La dette technologique tend à être une série de compromis qui conduisent à une sous-optimisation et qu’il devient de plus en plus difficile d’annuler. Bien que différente de l’obsolescence ou de la dépréciation, elle peut coûter fort cher : perte de talents, baisse de la productivité, augmentation du risque de sécurité et, en fin de compte, perturbation de la réussite de l’organisation et de sa valeur boursière.
Selon le rapport, il existe une crise de la responsabilité en ce qui concerne la dette technologique. Parmi les cadres interrogés, 99 % ont reconnu que celle-ci représentait un risque pour leur organisation, même si trois sur quatre pensent encore que les responsables des services informatiques devraient être les seuls à assumer la responsabilité de sa résorption.
Sortir de la vision de l’équipe
« Parfois, l’étendue de la dette technologique au sein de l’organisation fait qu’il est difficile pour les dirigeants de sortir de la vision de leur équipe. C’est là qu’une tierce partie neutre peut fournir une vision holistique qui permet aux dirigeants d’envisager un nouveau point de vue, note Michael Corcoran. Si les chefs d’entreprise ne s’engagent pas dès maintenant à remédier à la dette technologique, cela entraînera une perte de ressources, de productivité et de talents, et entraînera d’énormes conséquences en matière de sécurité ».
Le manque de sensibilisation des chefs d’entreprise a également un impact significatif sur leur capacité à gérer la dette. Les dirigeants ont clairement indiqué qu’il existe des obstacles au progrès qui entravent les efforts de modernisation dans leur organisation. 47 % des personnes interrogées ont estimé que les obstacles liés aux connaissances étaient très ou extrêmement importants. Et 38 % ont fait de même pour les obstacles liés à la culture.
Quatre étapes
Que faire ? Pour DXC Technology, commencer par reformuler le concept de dette de l’entreprise en modernisation. Il est essentiel de changer d’état d’esprit pour se concentrer sur l’avenir. C’est le moment idéal pour avoir des conversations franches avec les cadres, afin de dresser le bilan de la situation. Ensuite, définir les opportunités. C’est-à-dire élargir le cercle au-delà de la responsabilité du service IT. Il faut pouvoir présenter des arguments clairs et convaincants pour permettre une collaboration efficace.
Troisième étape, supprimer les barrières. Chaque secteur d’activité a un profil unique, tout comme chaque organisation. On veillera à éliminer les obstacles organisationnels. Enfin, quatrième étape, s’organiser pour la mise à exécution. Après avoir changé le cours de la conversation, défini les obstacles et obtenu l’alignement, une organisation peut alors se concentrer sur les objectifs souhaités et l’impact des activités. La modernisation est un processus de collaboration permanent, qui n’implique pas seulement le cercle IT, mais l’ensemble de l’organisation. Lorsque cela est fait correctement, les avantages se font sentir dans l’ensemble de l’organisation. Des économies de coûts à la réduction des émissions de carbone, en passant par l’amélioration de la vie professionnelle des employés, il y a un argumentaire à faire valoir dans tous les secteurs d’une organisation. Lorsque la dette des entreprises est clairement perçue et articulée, elle peut être nivelée, comprise et gérée de manière réfléchie dans le cadre du bilan d’une entreprise en bonne santé.