Et si, par les changements de licence VMware, le bare metal revenait en grâce ? Gartner envisage la « dévirtualisation ». Mais aussi la « revirtualisation ». Explications.
Deux nouveaux termes s’imposent dans le 2024 Hype Cycle for Data Center Infrastructure Technologies : « dévirtualisation » et « revirtualisation ». A l’origine, les changements de politique de licence de Broadcom.
« À mesure que les projets de virtualisation sur site passent d’un accord de licence d’entreprise ELA et de licences perpétuelles à de nouveaux regroupements, ratios socket/cœur et modèles de consommation, les coûts et les prix peuvent augmenter de deux à trois fois », constate Gartner dans son étude. L’onde de choc à l’issue du rachat de VMware par Broadcom est plus importante qu’on ne l’imaginait. Ces coûts sont difficiles à justifier pour certaines charges de travail importantes, qui, selon Gartner, « ne bénéficient pas des mêmes augmentations de densité et des mêmes économies que la consolidation de petites charges de travail ».
Retour du virtuel au physique
« À mesure que les projets de virtualisation sur site passent d’un accord de licence d’entreprise ELA et de licences perpétuelles à de nouveaux regroupements, ratios socket/cœur et modèles de consommation, les coûts et les prix peuvent augmenter de deux à trois fois », constate également Gartner. Soit des coûts difficiles à justifier pour certaines charges de travail importantes, qui, toujours le cabinet, « ne bénéficient pas des mêmes augmentations de densité et des mêmes économies que la consolidation de petites charges de travail ».
La dévirtualisation peut donc aider, affirme Gartner – avec de nombreuses mises en garde sur le coût et la complexité de l’acquisition et de l’exploitation de systèmes nus qui offrent la même résilience qu’un environnement virtualisé. Pour l’heure, ce choix devrait être marginal, la « dévirtualisation » ne concernant que 1% des sociétés. Le cabinet d’études pense qu’il faudra attendre au moins cinq ans pour atteindre le « plateau de productivité » auquel les technologies sont matures.
Revirtualiser, mais à quel coût ?
La migration vers de nouveaux hyperviseurs – que Gartner appelle « revirtualisation » ou migration virtuelle vers virtuelle – est considérée comme une technologie qui a atteint son apogée car elle est applicable. Le phénomène devrait toucher entre 5 et 20 % des entreprises.
« La revirtualisation est généralement entreprise pour surmonter une déficience technique ou pour faire face à un risque de viabilité ou commercial », explique Gartner, ajoutant que de tels efforts pourraient « augmenter le coût total de possession, introduire des outils d’administration et de gestion immatures, créer une charge opérationnelle ou une fiabilité supplémentaire ». Prudence, aussi.
En même temps, le cabinet d’analystes pense que ces risques pourraient en valoir la peine, car ils sont « destinés à compenser l’exposition aux problèmes accrus d’audit et de contrats découlant du passage des fournisseurs historiques à des modèles d’abonnement »…