DigitYser, le club house du digital à Bruxelles. Unique !
Un espace de partage, mais aussi de formation et d’éducation. DigitYser s’apprête à fêter son Grand Opening, mercredi 20 décembre. Visite d’un centre unique en son genre.
DigitYser rassemble les différentes communautés du digital : IA, VR, IoT, mais aussi big data et blockchain. «Véritable porte-drapeau des nouvelles technologies à Bruxelles, nous fonctionnons à l’image d’un club house, en accueillant les membres de ces différentes communautés», explique Philippe Van Himpe, co-fondateur de l’ASBL DigitYser avec Tanguy Vanderlinden.
L’espace, situé au n°40 du boulevard d’Anvers à Bruxelles, accueille les start-up, mais aussi toute personne intéressée par une formation dans les métiers de demain. Pas d’exclusive, donc. Les promoteurs parlent même de «mixité». Concrètement, les jeunes du quartier y sont aussi les bienvenus, tout comme les cadres qui ont perdu leur travail, faute de maîtriser les nouvelles technologies.
Espace de rencontre et de partage (Kids Camp, Summit, Trainings, Hackathons, Meetups, Executive Talks…), DigitYser a élu domicile dans un magnifique bâtiment de quelque 2.000 mètres carrés appartenant à la Sofina, société à portefeuille, qui voit dans ce partenariat un moyen de rester proche du monde bouillonnant de l’innovation.
D’une communauté à plusieurs
L’ASBL est financée à concurrence de 550.000 EUR, dont 400.000 par la Région Bruxelles-Capitale, pour qui le digital (7,6% du PIB bruxellois) devient majeur.
L’idée a germé au cours d’une première expérience de la Brussels Data Science Community, créée par Philippe Van Himpe, qui avait trouvé refuge (bureaux et salles de formation) chez AXA. Très vite, la communauté a pris de l’importance, les formations attirant toujours plus de candidats et les événements toujours plus de visiteurs. Aux abords du canal, sur son nouveau site, DigitYser a pu s’ouvrir à d’autres communautés. Et donc à d’autres compétences. «Les interdépendances sont réelles, songez seulement à l’IoT et au big data. Ajoutez l’AI, maintenant que les objets sont en mesure de vivre leur propre vie ! Et tous les secteurs d’activités sont concernés, de l’industrie à la santé en passant par la finance. Si la dernière communauté accueillie est celle qui travaille sur la blockchain, il est certain que nous en accueillerons encore d’autres. C’est pourquoi nous tenons à cette idée de club house : nous ne connaissons pas les membres qui feront partie de DigitYser dans trois ans, dans cinq ans… En cela, notre modèle est unique. Je n’en connais pas d’autres !»
DigitYser a déjà trouvé son rythme
Le projet -qui lie secteur privé et secteur public- repose sur un contrat de 9 ans. S’il est sponsorisé par des grands pourvoyeurs de main d’oeuvre hautement qualifiée, comme un AXA et un P&V dans le seul domaine de l’assurance, il profite des compétences d’acteurs bien connus de la data, comme Accenture, Business & Decision, Capgemini, Keyrus ou bien encore Micropole, sans oublier SAS et Teradata. IBM et Microsoft sont également de la partie. «Aujourd’hui, nous sommes davantage en recherche de partenaires de ressources : télécoms, ordinateurs, écrans interactifs, etc.»
A peine installé, DigitYser a déjà trouvé son rythme. Les formations se succèdent. La plupart sont techniques, d’autres reposent sur le pilotage d’une entreprise (finance, vente, marketing…). «Tout en formant, nous donnons le goût d’entreprendre; nous nous devons d’aider les jeunes qui se lancent, poursuit Philippe Van Himpe. En 2018, DigitYser accueillera, par thématiques, les meilleures start-up européennes dans le cadre de formations de huit à dix jours. Autre projet innovant, en plus d’hackathons, l’organisation de tournois de pitching. C’est étonnant : les sportifs belges sont connus au niveau mondial, pas nos start-up ! Pourquoi ? Si le tennis belge, pour ne citer que lui, a la côte, tant mieux, j’estime que nos start-up bruxelloises méritent la même reconnaissance !»