DXC Technology, orientation transformation digitale
La fusion entre CSC et les services de HPE est effective depuis le 3 avril. DXC Technology est aujourd’hui le nouveau numéro trois mondial des services, derrière IBM et Accenture.
DXC Technology est née officiellement le 3 avril, le projet de fusion entre CSC et de l’activité services de HPE avait été annoncée voici pratiquement un an. L’entreprise (170.000 personnes, présence dans 70 pays, près de 25 milliards USD de chiffres d’affaires) devrait passer les deux prochaines années à se réorganiser pour répondre aux enjeux de transformation de ses clients. Un processus qui s’annonce douloureux pour ses salariés.
Sur le papier, DXC Technology rassemble les métiers du conseil du CSC et ceux de l’outsourcing, notamment de l’infrastructure de HPE. Ces dernières années, les deux entreprises ont connu bien des vicissitudes. CSC a subi une solide cure d’amaigrissement en filialisant les activités liées aux services publics nord-américains. Quant à HPE, elle n’a jamais su faire fructifier l’héritage EDS, société qu’elle avait acquis voici huit ans : le chiffre d’affaires n’a fait que fondre, de même que les effectifs. Ce sont donc deux sociétés en difficultés qui ont fusionné.
Les deux années à venir n’offrent pas de perspective de croissance, estime le cabinet Ovum. Le nouveau groupe devrait poursuivre sa réorganisation sur deux grands axes. Un : la réduction des coûts, attendue par les clients. Deux : l’investissement dans les nouvelles technologies et la transformation digitale, afin de répondre, là encore à la demande des clients.
On peut donc s’attendre à de nouvelles réductions d’effectifs dans nos pays, alors que des transferts d’activité seront réalisés en direction des pays à bas coûts. Si l’on s’appuie sur les coûts de restructuration précédemment affichés par HPE, cela veut sans doute dire qu’entre 25.000 et 35.000 salariés devraient faire les frais de la réorganisation à marche forcée dans les pays occidentaux d’ici 2020… Dans le même temps, la société devrait embaucher entre 20.000 et 30.000 salariés dans les pays à bas coûts.
De même, le nombre de sites sera réduit pratiquement de moitié. Le nombre de centres de livraison et de datacenters opérés par DXC baissera également de façon sensible.
Le second objectif est plus optimiste. Afin de s’adapter à l’évolution de la demande, CSC entend développer ses expertises métiers et investir dans les secteurs en croissance comme la mobilité, le big data, les applications cloud, la sécurité, mais aussi dans les services cloud (IaaS, SaaS, PaaS). Déjà, le nouveau DXC est le premier partenaire mondial d’Azure et l’un des grands partenaires d’Amazon AWS; il a aussi une expertise poussée sur des offres SaaS comme celles de WorkDay, SalesForce et ServiceNow.