Build & Run. Pour Econocom, il ne suffit pas de concevoir des projets IoT, il faut les faire vivre, s’assurer de leur viabilité, de leur rentabilité aussi.
«On n’a pas inventé l’ampoule en améliorant la chandelle» pourrait être une maxime qui s’applique à l’IoT (Internet of Things). Il ne faut cependant pas non plus «brûler le bateau». S’appuyer sur l’existant reste le moyen le plus sûr pour développer une stratégie IoT réussie, estime Jean-Philippe Mergan, Pre-Sales, Strategy and Transformation Director, Econocom BeLux
«L’enjeu est double : optimiser les processus métiers et créer de nouveaux services en vue d’augmenter les revenus. Il ne suffit donc pas de mesurer et contrôler, encore faut-il superviser à distance, exploiter réellement les données collectées et analyser leur exposition. Cette approche correspond à notre vision de l’entreprise digitale qui consiste, dans un premier temps, à comprendre les besoins du client, identifier les pistes d’évolution, également les partenaires technologiques ou commerciaux pour répondre aux besoins, mais aussi pour innover, et cela en orchestrant tout l’éco-système. Dans ce schéma, Econocom construit et opère, notamment au départ de ses infrastructures en mode ‘on demand’ et peut financer l’ensemble du projet.»
IoT est synonyme de rupture : rupture de mode de pensée plus que des technologies, rupture des modèles d’affaires, avec notamment des produits qui s’enrichissent de services. Une bonne stratégie IoT peut augmenter le chiffre d’affaires, augmenter la qualité des produits ou encore améliorer la relation avec les clients. Encore faut-il que cette stratégie soit pertinente. Et c’est là qu’Econocom met en oeuvre son expérience à travers sa division Digital Solutions.
Historiquement, en IoT, Econocom a fait ses premières armes dans le secteur très sensible de la santé, où la filiale belge s’est imposée voici plus de dix ans. Econocom agit à différents niveaux : l’accueil du patient, les services aux professionnels du secteur, les services liés au bloc opératoire et, enfin, la traçabilité et la géolocalisation en général.
«On est loin des outils de bien-être qui font fureur ! L’approche est résolument professionnelle, sur base des contraintes et réglementations du secteur, explique Laurent Casu, Business Development Manager Digital Solutions Healthcare, Econocom BeLux. Il ne s’agit donc pas d’objets destinés à surveiller, mais d’objets pour contrôler les processus et permettre de les améliorer et donc réduire les risques.»
Les objets connectés sont donc une opportunité pour les hôpitaux et les cliniques d’améliorer la prise en charge des patients en leur offrant un suivi thérapeutique adapté et contrôlé au quotidien.
Dans le retail, autre secteur en pleine mutation, Econocom agit tout autant au niveau du point de vente qu’à l’extérieur de celui-ci : entrepôts et stocks, mais aussi transport. Si l’usage des objets est déjà fort utilisé, notamment pour tout ce qui touche à la chaîne du froid, il y a encore beaucoup à faire. Il suffit de songer au potentiel des étiquettes RFID devenues des atouts majeurs dans la grande distribution : pour les inventaires en magasin, la gestion des stocks, la traçabilité des articles et l’expédition depuis les usines de fabrication.
«La question du stock se pose plus que jamais car la digitalisation du commerce pousse les internautes à commander en ligne et à récupérer leurs marchandises en point de vente, le plus souvent selon le système automatisé ou non du click & collect, explique Eric Vandermeersch, Business Development Manager Digital Solutions Retail, Econocom BeLux. Or, comment gérer des campagnes promotionnelles et comment honorer toutes les commandes si le stock n’est pas juste ?»
Outre le tracking RFID, de plus en plus d’enseignes misent sur les beacons pour leur capacité de fournir de l’information consommateur contextualisée via les smartphones. Pour Econocom, nous sommes aux frontières du commerce augmenté en magasins physiques. Les beacons, en particulier, peuvent jouer un rôle d’assistant, capable d’accueillir le client dès l’entrée et de l’accompagner tout au long de sa visite. Le client pourrait ainsi bénéficier de recommandations, disposer de la bonne information sur les produits qui l’intéressent, mais aussi de réductions et des offres personnalisées. Ceci peut s’appliquer également au secteur bancaire, qui est à la recherche de nouvelles expériences clients leur permettant d’offrir de nouveaux services à valeur ajoutée en agence. «Il ne suffit plus d’informer «Nous passons d’un marketing de l’attention -accaparer l’attention du client pour lui proposer une offre- à un marketing de l’intention -comprendre l’intention du client pour lui proposer du sur mesure. Ce que les solutions d’Econocom permettent déjà aujourd’hui car elles ont été conçues par rapport aux attentes et usages des utilisateurs, de leur expérience et du service délivré», estime Eric Vandermeersch.
L’IoT touche tous les secteurs. Dans le transport, Econocom s’est intéressé aux conteneurs. Dans le commerce maritime, le repositionnement des conteneurs vides est un sujet important. Même s’il est une opération sans revenu et coûteuse, il est une partie importante d’un système global de transport efficace qui équilibre la demande et l’offre de conteneurs vides entre les régions. Econocom s’intéresse également à la chaîne du froid. Aujourd’hui, 25% de tous les produits alimentaires périssables transportés dans la chaîne du froid sont gaspillés chaque année du fait des fluctuations de température. Les technologies capables de détecter et prévenir ces pertes ont un énorme potentiel.
Les objets connectés génèrent des données… mais ils doivent aussi générer de l’argent. Terre à terre, mais inévitable. Une stratégie IoT exige des investissements. Il est donc indispensable de réfléchir, en amont, aux actions qui pourront générer du chiffre d’affaires. «Et c’est souvent là que le bât blesse, parce que le financement a été négligé, observe Patrick De Deken, Business Development Manager Digital Solutions IoT, Econocom BeLux. Trop de projets n’aboutissent pas parce que ça ne suit pas derrière. Encore faut-il construire, financer et piloter.»
Quand une entreprise commence à s’intéresser à l’IoT, la tâche peut paraitre énorme. Il y a tellement de manières d’utiliser les objets connectés (et tellement d’objets différents) que de trouver le bon business case, idéal pour commencer, au milieu des centaines de projets possibles peut s’apparenter à trouver une aiguille dans une botte de foin. «Si notre portfolio de compétences est des plus larges, nous sommes toujours à l’écoute des start-up/scale-up spécialisées dans tel ou tel domaine. Nous les associons à nos Solutions Partners pour former, ensemble, un éco-système gagnant pour réellement industrialiser la solution retenue. Et donc assurer les roll-out, assurer la disponibilité du service, mais aussi sa rentabilité, conclut Jean-Philippe Mergan. Nous sommes là pour dépasser l’étape du PoC. Nous, chez Econocom, nous faisons vivre les projets !»