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Entreprises familiales et numérique, c’est dur
Tandis que l’économie se tourne de plus en plus vers le numérique, les petites entreprises familiales risquent de se faire distancer par leurs concurrents, observe Mastercard.
Convaincre les membres de la famille de se lancer dans le processus de modernisation et de trouver les solutions numériques les plus adaptées sont aujourd’hui les principaux défis auxquels sont confrontées les petites entreprises familiales.
Au total, les PME représentent 99 % de l’ensemble des entreprises européennes. Selon le Parlement européen, la majorité d’entre elles sont des entreprises familiales, le plus souvent des micro-entreprises de moins de 10 employés. Malgré leur forte présence, seulement 37 % des PME familiales en Europe se sentent prêtes à évoluer dans une économie numérique.
L’étude de Mastercard révèle cependant que les entreprises familiales ne savent pas toujours quelles ressources et technologies numériques seraient les plus adaptées à leurs activités. Moins de la moitié d’entre elles (40 %) ont déclaré vouloir utiliser de nouveaux outils numériques pour moderniser leur entreprise. Tandis qu’un nombre significatif d’entre elles (22 %) sont incapables de désigner avec certitude la solution la mieux adaptée.
Contre toute attente, parmi les freins à la numérisation figurent les inquiétudes qui entourent la protection de la vie privée (43 %) et la cybersécurité (54 %). Ces problématiques préoccupent moins les entreprises non-familiales. Ce qui donne à penser qu’elles ont peut-être mis en place de meilleurs systèmes de protection. Et qu’elles se sentent ainsi plus en sécurité.
En Europe, la dépendance à la connexion internet est l’obstacle le plus cité par près d’un tiers (30 %) des entreprises familiales.
Première difficulté, la résistance au changement…
Le fait d’être une entreprise familiale pose des difficultés particulières pour la gestion de l’entreprise. Dans ces cas-là, la modernisation peut s’avérer plus compliquée. L’un des problèmes qui émerge d’emblée est la résistance au changement. 30 % des salariés estiment que leur entreprise familiale n’est pas ouverte à l’idée de s’engager sur de nouvelles pistes ! Les générations plus anciennes, en particulier, se montrent plus réticentes à l’idée de le faire.
La gestion des relations entre les membres de la famille constitue également un facteur unique dans les entreprises familiales. 19% des entreprises familiales déclarent que les relations personnelles avec leurs proches constituent le plus grand obstacle à surmonter au travail. Il est intéressant de noter que la planification de la succession est un véritable enjeu pour certaines PME. 17% d’entre elles ont identifié un conflit sur la question de savoir qui, plus tard, reprendrait les rênes de l’entreprise…
Dans l’ensemble, les personnes interrogées se disent satisfaites de travailler avec leurs proches. Par rapport aux entreprises non-familiales, les entreprises familiales abordent leurs objectifs de croissance avec plus de confiance pour l’année à venir. Elles sont 49% à espérer croître, contre 42% pour les non-familiales. A l’inverse, 1% des entreprises familiales imagine décliner, contre 6% pour les non-familiales.
Le fait que les entreprises familiales n’arrivent pas toujours à déterminer le moment opportun pour moderniser leur activité, couplés aux dynamiques familiales, pourrait accroître le risque que certaines soient finalement distancées par des concurrents qui savent mieux s’adapter.
Soutenir les entreprises familiales
Les entreprises familiales souhaitent vivement bénéficier de plus d’offres de formation et de mentorat pour les aider à se développer. Presque la moitié souhaitent se moderniser en utilisant des outils numériques de manière plus efficace. Cela montre que leur volonté de se perfectionner et d’évoluer avec le temps. Pour ce faire, elles ont besoin d’être davantage accompagnées pour y parvenir. C’est l’occasion parfaite pour les soutenir, estime Mastercard.
« Les petites entreprises sont véritablement le moteur de l’économie européenne. Elles emploient 82 millions de personnes. Et elles ont été capables de faire preuve d’une résilience incroyable lors des périodes difficiles. Cependant, beaucoup -en particulier celles qui sont gérées par des familles- ont besoin d’un soutien supplémentaire pour prospérer dans un monde en constante transformation, indique Mark Barnett, President, Mastercard Europe. Sans aide, elles pourraient être incapables de répondre aux nouvelles demandes des consommateurs. Incapables, aussi, de rester compétitives. »
Quels obstacles à la croissance des petites entreprises ?
Mastercard a identifié trois principaux obstacles à la croissance des petites entreprises en Europe. Un : la capacité de recevoir et d’effectuer des paiements. Deux : l’accès au financement pour soutenir la croissance à long terme. Et trois : l’accès aux outils qui aident les entreprises à rejoindre l’écosystème numérique. Pour y remédier, Mastercard s’appuie sur son infrastructure, sa technologie et ses partenariats pour répondre aux besoins des PME.
Des programmes notables ont été récemment lancés en Europe. L’initiative Strive a été mise en place en République tchèque et au Royaume-Uni. Elle permet aux plus petites entreprises de prospérer dans l’économie numérique en débloquant l’accès au capital et en fournissant gratuitement des conseils, des outils et un mentorat. En outre, le programme primé Start Path aide les startups et les petites entreprises à lever des capitaux, à se connecter à un environnement de paiement plus large et à créer une économie plus inclusive.