Les équipes ICT ont toutes les peines du monde pour trouver des professionnels compétents, précisément dans les domaines que les entreprises aimeraient développer, notamment le déploiement de nouvelles applications et d’expériences clients. Ces mêmes équipes avouent d’ailleurs que leurs principales faiblesses concernent la planification à long terme, le développement applicatif, l’analytique des données et le génie logiciel.
Telle est la conclusion d’une étude de BPI Network, parrainée par Dimension Data, qui constate par ailleurs une insuffisance des financements et un défaut de communication et de collaboration avec les équipes opérationnelles empêchant la rénovation et la modernisation de l’infrastructure informatique des entreprises.
Plus de 80% des informaticiens disent consacrer au moins 50% de leur temps au dépannage et à la maintenance des systèmes en place au lieu de l’innovation. 17% passent 90 % de leur journée de travail sur des tâches de maintenance de routine.
Conséquence : plus de 70% disent qu’ils « ne se sont pas encore » ou « se sont à peine » engagés sur la voie de la transformation numérique. Seuls 15% ont un plan clair et détaillé pour la transformation. En revanche, plus 80% indiquent que leurs plans ne donnent qu’une orientation générale, ont besoin d’une réactualisation voire sont existants.
Parmi les causes, le manque de collaboration entre les équipes informatiques et les responsables opérationnels pour 45% des répondants. C’est énorme. Seuls 18% font état de l’existence d’équipes transversales actives au sein de leur entreprise aujourd’hui. Dans un tel contexte, il n’est pas étonnant de constater que 14% disent communiquer rarement ou uniquement en cas de nécessité avec les responsables opérationnels…
Les équipes ICT regrettent aussi que les responsables opérationnels attendent trop longtemps pour les associer au processus (à 52%), ne leur affectent pas suffisamment de budget et de ressources pour leur permettre d’accomplir leur tâche (48%) et modifient le cahier des charges avant que le travail puisse être mené à bien (46%).
Elles ne se sentent d’ailleurs pas considérées comme des partenaires de confiance dans le processus d’innovation, plus de la moitié des participants à l’enquête estimant que les dirigeants d’entreprise ont une vision négative du département informatique.